Cancer du sein et cancer colorectal : un dépistage à la traîne en France
Le bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France pointe un gros retard à l'atteinte du taux européen de 70%.
Ce 11 juillet, deux études publiées par Santé publique France (SpF) pointent une faible participation en France des dépistages du cancer du sein et du cancer colorectal.
Devant le cancer le plus fréquent et le plus mortel pour les Françaises, ces dernières âgées de 50 à 74 ans se voient proposer, tous les deux ans, un examen clinique des seins et une mammographie. Quand la première image est normale, un expert l’analyse à nouveau, et si l’image est suspecte un bilan-diagnostic est établi.
Un objectif européen de 70% loin d’être atteint
Seulement, relève une étude parue dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire de SpF, « la France peine à atteindre (l’)objectif » européen de 70% minimum de participation au dépistage.
Elle avoisine les 50% et diminue depuis 10 ans avec des conséquences de la pandémie de Covid. Outre les effets de cette dernière sur l’accès aux soins, il est « également possible que la tendance de fond à la baisse du dépistage se poursuive ». Pour quelles raisons ? D’après les autrices d’une étude spécifique, le « doute sur l’utilité du dépistage », la « conséquence d’une moindre attractivité », la « désertification médicale »…
Le dépistage du cancer colorectal autour des 32%
En ce qui concerne le cancer colorectal, qui constitue la deuxième cause de décès par cancer en France, le dépistage se base sur un test de détection de sang occulte dans les selles.
Il proposé tous les deux ans aux Français de 50-74 ans et depuis la généralisation du programme, « le taux de participation est faible, autour de 32% », pointe une autre étude.
Et les chercheuses de relever encore que si les taux de participation au dépistage du cancer colorectal ne semblent finalement « pas avoir baissé de façon importante pendant la pandémie », ils « restent trop faibles par rapport aux recommandations européennes ».