Des chercheurs créent un dispositif permettant de détecter les crises d’angoisses
Un nouveau dispositif permet de signaler aux médecins les possibles détériorations brutales de la santé mentale chez certains patients.
La santé mentale ne se soigne pas aussi facilement que des pathologies physiques. Afin d’aider les professionnels de santé à suivre des patients atteints de troubles psychiatriques, les chercheurs de l’université Texas A&M ont développé une plateforme permettant de détecter les signes annonciateurs d’une crise d’angoisse. Afin de présenter leurs découvertes, une étude a été publiée dans le Journal of Psychiatric Practice.
Une plateforme pour prédire les cas de détérioration brutale de la santé mentale
Avant d’entrer dans le vif du sujet, Dr. Farzan Sasangohar, l’un des auteurs de cette étude, pointe un élément important : « la santé mentale peut changer très rapidement, et parmi ces changements, un bon nombre demeurent invisibles pour les professionnels de santé ». Par exemple, un patient souffrant d’anxiété pourra devenir fortement irritable et nerveux s’il est confronté à un évènement stressant. Une assistance médicale immédiate est ainsi requise dans ce genre de situation.
Afin de permettre aux médecins d’avoir des retours sur l’état de santé mental des patients et de les alerter en cas de détérioration brutale, les scientifiques ont mis au point un outil. Grâce à leur logiciel, il est en effet possible de détecter l’hyperexcitabilité des patients, un signe prémonitoire de détresse psychologique (ex : crise d’angoisse). Pour cela, des signes peuvent être repérés dans la voix ou sur le visage ainsi que grâce des données récoltées par les smartphones ou montres connectées tels que la fréquence cardiaque ou encore le nombre de pas.
De ce fait, « les données de ces différentes sources sont ensuite utilisées pour entraîner des algorithmes à reconnaître les situations correspondant à un niveau d’excitabilité normal, précisent les chercheurs. Une fois entraînés, les algorithmes surveillent en permanence les données pour déterminer si l’individu est à un niveau d’excitabilité élevé ». Dr. Farzan Sasangohar souligne ainsi que la technologie offre aux médecins « un accès continu aux données et à l’état des patients ». Il explique par la suite : « Je pense que cela peut avoir un impact vital car cela leur permet de les contacter lorsqu’ils en ont besoin ».