Des symptômes de Covid long pour une personne infectée sur huit
Une vaste étude néerlandaise révèle qu’une personne sur huit ayant été infectée se plaint d’un symptôme persistant au minimum.
Le 6 août dernier, la revue The Lancet s’est fait l’écho d’une étude néerlandaise menée avec la participation de 167 729 personnes.
L’étude a cherché à mettre en parallèle, pour l’une des premières fois, les symptômes d’un Covid long, avec les signes dans une population non affectée par la maladie.
Covid long : comment s’est déroulée l’étude ?
Toutes ces personnes vivent dans le nord des Pays-Bas et à 24 reprises, entre fin mars 2020 et début août 2021, et ont reçu un formulaire en ligne portant sur 23 symptômes. Le taux de réponse oscillait entre 28% 49%.
Ce qui ressort des questionnaires
Quels résultats ont été observés ? 21,4% des participants positifs au Covid ont connu au moins une augmentation des signes les plus courants trois mois ou plus après la contraction de la maladie : problèmes respiratoires, perte de goût et d’odorat, fatigue etc.
Mais 8,7% des personnes non infectées ont développé des symptômes identiques mais pour eux, le virus du Covid n’était pas en cause. Les scientifiques ont ainsi pensé qu’une part comparable des signes observés chez les anciens malades du Covid n’était pas non plus le fait de ce virus. Ils sot parvenus à la conclusion que la part de malades ayant développé un Covid long était de 12,7%, soit 1 personne sur 8.
Les symptômes les plus courants
Après l’infection, les chercheurs ont également observé que certains signes de la maladie étaient nouveaux ou plus graves dans les 3 à cinq 5 suivants : douleurs thoraciques, difficultés et douleurs respiratoires, musculaires, perte de goût et/ou d’odorat, picotements aux extrémités, boule dans la gorge, sensation de chaud/froid, bras et/ou jambes lourds et fatigue.
Les scientifiques reconnaissent que l’étude ne concerne que des personnes ayant contracté les variants Alpha ou antérieurs. Judith Rosmalen, de la faculté des sciences médicales de Groningen aux Pays-Bas et autrice principale de l’étude, concède une autre limite : « De plus, en raison du calendrier, nous n’avons pas été en mesure d’évaluer l’effet de la vaccination sur le Covid long ».