Si ce virus transmis par les moustiques est connu depuis 1959, mais ce n'est que la deuxième fois qu'il est détecté en France.
L’Agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine a confirmé un deuxième cas d’arbovirose autochtone, après un premier le 18 octobre dernier. Dans un premier temps, la dengue était suspectée, tout comme la maladie de West-Nile, mais il s’agit bien du virus Usutu.
Originaire d’Afrique du Sud, le virus à l’origine de l’infection, se transmet de l’oiseau au moustique, avant l’Homme.
Pourquoi, un cas « autochtone » ?
Etant donné que la personne infectée n’avait pas quitté les Landes avant de ressentir des symptômes, c’est bien dans ce département qu’elle a contracté cette maladie.
L’ARS précise que le virus Usutu « est un virus émergent d’origine africaine, du genre Flavivirus ». C’est en 1959 qu’il a été identifié pour la première fois, au Swaziland, au bord de la rivière du même nom.
Une migration via les oiseaux
Des oiseaux l’ont ensuite fait voyager en Toscane, avant 2000, avant qu’il atteigne d’autres pays comme la Suisse ou l’Allemagne.
Les premiers cas humains ont été diagnostiqués dans le nord de l’Italie en 2009 chez des patients immunodéprimés. En France, le virus circule depuis 2015, mais un seul cas d’infection chez l’Homme a été détecté en 2016 et c’était dans le département de l’Hérault.
L’ARS précise, au sujet des oiseaux, que le virus « affecte principalement les merles, les moineaux, les mésanges et les rouges-gorges, mais aussi quelques oiseaux de proie (chouette, hibou) ou d’oiseaux migrateurs ».
Une maladie souvent sans signes
Ce sont ensuite les moustiques du genre Culex, une espèce très commune, qui peut potentiellement être infecté par un oiseau après piqûre et donc transmettre à l’être humain par la suite : « Le virus Usutu ne se transmet pas d’homme à homme, ni de l’homme au moustique », rappelle l’organisme de santé.
Quant aux symptômes, quand ils se manifestent alors que la maladie peut être asymptomatique, ils peuvent s’assimiler à ceux de la grippe. L’ARS conclut :
Le virus est peu pathogène et ne présente pas un réel danger pour l’être humain, poursuit l’agence régionale de santé, même si de manière très rare et chez les personnes immunodéprimées, il peut provoquer des troubles neurologiques.