Diabète : la piqûre d’insuline pourrait être remplacée par une simple pilule
Des chercheurs viennent de découvrir une nouvelle méthode permettant d’administrer de l’insuline aux personnes diabétiques.
D’après l’Atlas du diabète de la Fédération internationale du diabète (FID), 463 millions d’adultes souffraient de diabète en 2019, dont 4,5 millions de Français. Afin de traiter cette pathologie, les patients sont aujourd’hui face à un traitement quotidien contraignant : les piqûres d’insuline. Des chercheurs viennent cependant de trouver une alternative pour traiter le diabète de type 2 : une pilule.
Une nouvelle méthode pour traiter le diabète de type 2
L’auto-injection d’insuline par les diabétiques est aujourd’hui la méthode principale pour traiter la maladie. Des chercheurs de l’Université de New-York à Abu Dhabi viennent cependant de dévoiler une méthode moins contraignante pour administrer de l’insuline aux patients. Dans une étude publiée dans la revue Chemical Science, ils expliquent avoir réussi à concevoir une pilule pouvant résister aux acides gastriques afin de pouvoir administrer de l’insuline.
Pour arriver à cet exploit, les chercheurs expliquent avoir utilisé « des nanoparticules de nCOF chargées d’insuline, qui confèrent une protection de l’insuline dans l’estomac, ainsi qu’une libération sensible au glucose », explique Farah Benyettout, autrice de l’étude et chercheuse au Trabolsi Research Group de l’Université de New York à Abu Dhabi. Elle ajoute « Cette technologie répond rapidement à une élévation de la glycémie, mais s’arrêterait rapidement pour éviter une surdose d’insuline, et pour finir améliorera considérablement le bien-être des patients diabétiques dans le monde ».
Ali Trabolsi, auteur principal de l’étude, conclut « Notre technologie a le potentiel de permettre l’administration orale d’insuline d’une manière plus sûre, plus efficace et plus conviviale pour les patients, en allégeant le fardeau du traitement qui se limite à l’administration intraveineuse ou sous-cutanée ».
Pour le moment, des tests ont uniquement été effectués sur des rats. Désormais, les chercheurs souhaitent affiner la chimie de leur système et tester différents types de nanoparticules. À terme, l’équipe derrière ces travaux espère fortement que leur pilule puisse devenir un traitement alternatif moins contraignant à l’auto-injection d’insuline.