Doctolib annonce le renforcement des procédures de vérification et de signalement

Illustration. La plateforme DoctolibCapture écran site Doctolib
Suite à la polémique concernant certaines catégories de praticiens présents, des mesures auraient été prises pour un meilleur contrôle.
La plateforme de prise de rendez-vous médicaux a annoncé le 25 août une série de mesures dans le but de renforcer les procédures de vérification et de signalement des praticiens hébergés.
Quelques jours auparavant, une polémique éclatait quand Doctolib était accusé de faire la promotion de pratiques médicales non-reconnues, comme la naturopathie. Voire flirtant avec la dérive sectaire.
Doctolib : et après les 17 suspensions ?
La plateforme a d’abord réagi en suspendant 17 profils douteux, avant donc d’annoncer une série de mesures. Parmi elles, l’ouverture d’une consultation comprenant :
- Son comité médical et professionnel,
- la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), les syndicats de professionnels de santé,
- les Ordres de santé,
- les associations de patients
- et les autorités sanitaires
Cette consultation doit permettre de mieux encadrer le référencement des praticiens n’entrant pas dans le champ réglementaire sur la plateforme, et le renforcement de la procédure de signalements et de plaintes.
Un avertissement plus explicite
En outre, Doctolib indique que la mention selon laquelle les praticiens non-réglementés ne sont pas des professionnels de santé sera mieux mise en avant.
En ce qui concerne les naturopathes, acupuncteurs, sophrologues et ostéopathes, la plateforme dit rester “à la disposition des pouvoirs publics pour contribuer le cas échéant, à [son] échelle, à une réflexion plus large sur la réglementation des activités du domaine du bien-être”. Cela suffira-t-il à calmer les critiques ? Rien de moins sûr.
Le parquet ouvre une enquête
Selon franceinfo, le parquet de Montpellier a décidé d’ouvrir une enquête judiciaire liée à deux faux psychiatres, lesquels proposaient des consultations médicales via Doctolib.
Le conseil départemental de l’Ordre des médecins de l’Hérault a décidé de porter plainte, en vertu du fait qu’ils assuraient des rendez-vous dans les 15 jours prévalant entre l’inscription d’un médecin sur l’application et la réception de ses pièces justifiant son droit d’exercer la profession.