Ebola : critiques envers les méthodes de présentation des cas
Les méthodes de présentation par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) des cas Ebola, sous forme de bilans cumulés ont été vivement critiquées mercredi à Davos, lors d’un débat sur cette épidémie, qui a tué plus de 7.000 personnes essentiellement en Afrique de l’Ouest.
« Ce ne sert à rien de dire qu’il y a tant et tant de cas confirmés et de décès depuis le début de l’épidémie, ce qu’il faut c’est de savoir combien de cas par semaine, c’est la seule méthode pour comprendre l’évolution de la maladie », a déclaré le Dr Hans Rosling, professeur de santé publique en Suède et qui travaille sur Ebola avec le ministère libérien de la santé.
« Depuis le 1er janvier 2015, on compte environ 1 cas Ebola confirmé par jour » dans la région, a-t-il ajouté, à comparer avec 20 cas par jour en août dernier.
Le professeur suédois a également mis l’accent sur la nécessité de déployer des spécialistes en maladies épidémiques dans la région.
« Envoyer des gens sans expérience sur place ne sert à rien »
De son côté, le Dr David Nabarro, coordinateur de l’ONU pour la lutte contre l’épidémie, a indiqué lors de ce même débat, que la région avait besoin « d’une soixantaine de spécialistes en coordination, des Africains », afin d’optimiser tous les programmes d’aide en cours.
Le Dr Nabarro a encore indiqué qu’Ebola était une maladie « liée au mode de vie », et l’un des points essentiels de la lutte contre l’épidémie est de sécuriser au maximum les funérailles, car c’est à ce moment là que les infections ont lieu, quand les familles et les proches embrassent les défunts, décédés des suites de la maladie.