Une étude américaine établit un lien entre cancers et smartphones
Selon une étude américaine toute récente, il y aurait bien un lien entre la téléphonie mobile et le développement de cellules cancéreuses.
Le monde de la science est divisé sur le lien entre les ondes électromagnétiques et l’apparition de cancers. Jusqu’ici, aucun résultat ne peut affirmer ou infirmer ce lien, les quelques études effectuées ne faisant pas l’unanimité. Cependant des chercheurs américains affirment que certains cancers seraient bien liés à ces ondes et donc à l’utilisation du téléphone portable, entre autres.
Deux cancers seraient liés à l’exposition aux ondes électromagnétiques
Dans le cadre du National Toxicology Program (NTP) ou Programme national toxicologique, des chercheurs américains ont mené des expériences sur des rats dans la recherche d’un lien entre ondes téléphoniques et cancers. Pour cette étude, des rats ont été soumis à des ondes électromagnétiques in-utero puis dès leur naissance. 10 minutes d’exposition puis 10 minutes sans exposition durant 9 heures par jour, 7 jours par semaine, toute leur vie.
Après 2 ans d’expériences, les scientifiques ont constaté que parmi les rats qui ont été exposés de manière intensive aux ondes électromagnétiques, entre 1,1% et 3,3% présentaient des tumeurs, la plupart des individus étant des mâles. L’utilisation des téléphones portables aurait donc bien une incidence, aussi faible soit-elle sur l’apparition de deux types de tumeurs, le gliome du cerveau et le schwannome du cœur. Cependant « Même une petite augmentation peut avoir de grandes implications en termes de santé publique« , précise le rapport.
Des résultats partiels
Si cette nouvelle étude américaine tend à prouver que l’exposition aux ondes électromagnétiques pourrait bien provoquer l’apparition de tumeurs cancéreuses, selon une étude australienne l’utilisation du téléphone portable n’aurait pas de lien avec le cancer du cerveau.
Des études contradictoires qui appellent à interpréter les résultats avec la plus grande prudence. Les résultats du NTP ne sont toutefois que partiels, d’autres viendront compléter le rapport d’ici quelques mois. Cependant selon Christopher Portier, toxicologue et ancien directeur adjoint du NTP, ils devraient être suffisants pour que « les pouvoirs publics investissent plus, sans attendre, dans la recherche scientifique sur les impacts sanitaires de ces technologies« .