Évaluer le risque d’Alzheimer avant l’apparition des premiers symptômes : quelles méthodes existent ?

Image d'illustration. Alzheimer, démence. ADN
De nouvelles approches permettent aujourd’hui d’évaluer la probabilité de développer la maladie d’Alzheimer avant l’apparition des premiers signes cliniques, offrant ainsi l’opportunité d’intervenir plus tôt et de mieux comprendre les mécanismes de cette pathologie.
Tl;dr
- Détection précoce d’Alzheimer possible grâce à de nouveaux tests.
- Tests sanguins, cognitifs et génétiques identifient les risques.
- Agir tôt ouvre la voie à des traitements innovants.
Des avancées majeures dans la détection précoce
L’idée de pouvoir anticiper une maladie chronique avant même l’apparition des premiers signes semblait autrefois relever de la science-fiction. Pourtant, dans le cas de la maladie d’Alzheimer, cette perspective devient réalité. Aujourd’hui, chercheurs et cliniciens disposent d’outils capables d’identifier des signaux d’alerte, parfois des années avant que la mémoire ne commence à flancher. Mais dans quelle mesure est-il réellement possible de prévoir un trouble qui évolue lentement et souvent silencieusement ?
Les tests accessibles pour évaluer le risque
Grâce aux progrès scientifiques, plusieurs méthodes permettent désormais de mesurer le risque de développer Alzheimer. Voici celles qui s’imposent comme références :
- Tests sanguins : Capables de détecter des biomarqueurs spécifiques tels que l’accumulation d’amyloïdes ou la phosphorylation de tau, ils offrent une précision comprise entre 80 et 90 %. Ces anomalies protéiques surviennent parfois vingt ans avant l’apparition des symptômes.
- Dépistages cognitifs : En dix à quinze minutes seulement, des évaluations telles que le MoCA ou le MMSE identifient subtilement les premiers troubles de l’attention ou du raisonnement.
- Tests génétiques : Par l’analyse du gène APOE ou du score polygénique, il est possible d’estimer un risque sur toute une vie. Toutefois, ce test ne permet pas d’affirmer si la maladie est déjà présente.
L’importance capitale d’un diagnostic en amont
Prendre connaissance du risque bien avant que la maladie ne s’installe offre un atout majeur : préserver les capacités cérébrales plus longtemps et bénéficier au plus tôt des traitements émergents. Parmi eux, des médicaments comme le lecanemab et le donanemab, aujourd’hui prometteurs en phase préclinique. Cette détection précoce redonne espoir : agir alors que le cerveau n’a pas encore subi de dommages irréversibles change tout.
Une maladie silencieuse mais majeure
Rappelons enfin que selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 60 à 70 % des personnes atteintes de démence dans le monde souffrent précisément d’Alzheimer. Si sa forme tardive reste la plus fréquente après 60 ans, certains cas surviennent bien plus tôt. Face à ce fléau mondial qui touche plus de 57 millions d’individus, chaque avancée pour anticiper ou ralentir son évolution constitue une victoire pour les patients et leur entourage.
