Suite et fin de nos conseils pour vivre son arthrose au quotidien.
Seconde et dernière partie de nos conseils pour mieux vivre l’arthrose au quotidien. Si cette maladie touchant de 9 à 10 millions de Français ne peut être à ce jour guérie, rien n’empêche de la combattre et cela passe aussi par des gestes, des idées simples.
Inutile de faire des mouvements au ralenti
Contrairement à une idée reçue, mais bien compréhensible quand on souffre, un mouvement lent de l’articulation douloureuse ne réduira pas les mauvaises sensations. En effet, c’est le frottement des deux parties osseuses partiellement ou totalement dépourvues de cartilage qui est à l’origine de la douleur. Donc plus ce frottement est étalé sur la durée, plus la douleur sera ressentie, c’est aussi simple que cela. Donc autant effectuer le mouvement de la manière la plus rapide possible.
Des massages à effectuer vous-mêmes
Raideurs, douleurs peuvent être soulagées, réduites sans forcément passer par la case professionnels de santé. Dans un premier temps, appliquer un peu d’huile d’arnica sur la région articulaire en question. Le genou ? Un léger palper-rouler ou la friction de la peau autour de la rotule devraient faire effet. En ce qui concerne la hanche, effectuer des pressions glissées, plus ou moins intenses selon le ressenti douloureux; et ce, sur le pourtour intégral de l’articulation, du haut de la cuisse au fessier. Pour l’arthrose des doigts, des pressions légères de la base à l’extrémité sont conseillées.
Le paracétamol, rapidement
En première intention, dès la survenance des douleurs, le paracétamol doit être un réflexe, à raison de 3 ou 4 grammes par 24 heures. Un anti-inflammatoire non stéroïdien en gel ou patch peut être utilisé. Si ça n’aide pas, un médecin peut prescrire un antalgique de niveau 2, comme du paracétamol et codéine. Il faudra faire attention aux interactions médicamenteuses avec d’autres traitements.
Des injections ?
Si le traitement médicamenteux reste vain, une injection pourra être envisagée. Elle sera soit à base de cortisone, pour réduire la poussée inflammatoire (particulièrement efficace pour l’épaule, le genou ou la cheville). Ou à base d’acide hyaluronique, plutôt au genou du genou. Mais ce type d’injection n’est pas remboursé, et son prix varie de 100 à 150 euros.
Un programme de gestion de la douleur
De très nombreux hôpitaux sont dotés d’un Centre d’évaluation et de traitement de la douleur. Ils reçoivent sur prescription médicale les patients présentant des douleurs qui durent depuis plus de trois mois et que l’on appelle “chroniques”. De précieux conseils y sont prodigués sur la gestion des douleurs, et les nombreuses façons d’économiser les articulations.
Les anti-arthrosiques à action lente
On parle ici de la glucosamine, la chondroïtine, les insaponifiables de soja et d’avocat. Le suivi de ces traitements doit avoir préalablement reçu l’avis d’un médecin, en raison de leurs possibles effets secondaires.
Ils sont déconseillés aux diabétiques ou prédiabétiques (ils pourraient augmenter la résistance à l’insuline), aux asthmatiques ou traitées par antivitamine K, et à tous les patients dont l’alimentation doit être contrôlée en ce qui concerne le sodium, le calcium et le potassium.
Le sport, tout simplement
L’activité physique reste le meilleur moyen de conserver la masse musculaire et d’aider à la réduction des contraintes articulaires. Marche nordique, natation, aquagym sont des activités parfaites, et le taï-chi et le qi gong, avec leurs gestes lents, renforcent les muscles. Des exercices à faire seul.e à domicile sont aussi recommandés, mais toujours modérément pour ne pas obtenir l’effet inverse.
L’importance du sommeil
Cela semble banal, mais il est utile de rappeler qu’une bonne qualité de sommeil est essentielle pour, entre autres, bénéficier des effets antalgiques de l’hormone de croissance sécrétée la nuit. Avant de se retrouver dans son lit, il faudra éviter les repas trop riches, ou encore avoir une petite activité physique pour détendre son corps, et aussi son esprit.
Le microbiote à surveiller
De récentes études pointent un lien entre une flore intestinale en déséquilibre et l’aggravation des maladies articulaires inflammatoires. Il est recommandé de consommer régulièrement des aliments fermentés, comme le chou, kéfir, ou pain au levain.
Quid de l’homéopathie ?
L’homéopathie est sujette à de nombreuses controverses liées à son efficacité, non reconnue scientifiquement. Cependant, une étude commandée par les laboratoires Boiron, a conclu à l’innocuité d’un traitement homéopathique. De nombreux médecins recommandent ainsi Rhus toxicodendron 5CH est le plus conseillé, à raison de 5 granules une à trois fois par jour en période de crise aigüe. Mais attention, ce traitement doit rester complémentaire à un traitement traditionnel.