Fracture du col du fémur : quel traitement et quel suivi ?
Personnes âgées et femmes atteintes d'ostéoporose sont les plus à même de souffrir de cette fracture qui constitue une urgence chirurgicale.
Les personnes âgées connaissent bien souvent des difficultés pour marcher. Elles sont donc souvent victimes d’accidents comme des chutes, lesquelles ont naturellement des conséquences sur les os.
L’un d’entre eux, le fémur, est particulièrement concerné : os long de la cuisse, son extrémité supérieure se compose d’une tête en forme de sphère, laquelle est reliée au trochanter par une mince zone nommée « col ». Le trochanter est quant à lui un massif osseux qui fait le lien entre le col du fémur et la partie longue de cet os.
Ainsi, la fracture peut intervenir à deux niveaux :
- quand c’est au niveau du col, on parle de fracture cervicale ou fracture du col du fémur ;
- la fracture trochantéreienne concerne naturellement le trochanter.
Facteurs favorisant ce type de fractures
C’est une chute d’un endroit plutôt élevé ou tout autre traumatisme violent qui occasionne une telle fracture chez les moins de 55 ans, un phénomène somme toutes assez rare.
Chez les personnes âgées, c’est une chute beaucoup plus banale qui en sera à l’origine et qui concernera trois fois plus de femmes que d’hommes. Les facteurs qui la favorisent:
- l’ostéoporose ;
- les chutes, mais aussi d’autres raisons sur lesquelles l’on a pas prise :
- l’âge, le sexe, un col du fémur plus long que la normale, des antécédents personnels ou maternels de fracture de la hanche.
Diagnostic et chirurgie
Une simple radiographie permettra de confirmer la fracture et son type : déplacée, non déplacée ou peu déplacée pour la fracture cervicale, et simple ou complexe pour la fracture trochantérienne. Si un doute persiste néanmoins, scanner ou IRM peuvent être envisagés.
Quand la chirurgie n’est pas contre-indiquée, elle doit être programmée dans les meilleurs délais pour favoriser une bonne évolution et réduire le risque d’éventuelles complications.
Col du fémur : suivi médical, rééducation
Un retour à une autonomie satisfaisante est l’objectif principal. Après l’intervention chirurgicale, une équipe pluridisciplinaire sera mobilisée : chirurgien orthopédique, kiné, gériatre si le patient est âgé, personnel infirmier, et éventuellement travailleurs sociaux.
Au retour à domicile, un traitement antalgique pourra être envisagé, mais un traitement anticoagulant est indispensable pendant quelques semaines.
Si une arthroplastie de hanche a été effectuée, la rééducation a pour objectif d’améliorer la mobilité de la personne convalescente, mais aussi de de limiter les troubles de l’équilibre et de maintenir une autonomie satisfaisante.