Une large étude internationale vient d'être publiée ce vendredi, et les résultats placent la France en tête des pays méfiants contre les vaccins.
Les français, pas fans des vaccins ? C’est en tout cas ce que semble montrer une large étude internationale menée par des scientifiques de la London School of Hygiene & Tropical Medicine en Angleterre. La grande enquête intitulée Vaccine Confidence Project et publiée dans le journal de santé Ebiomedecine place les français en tête de classement par rapport à la méfiance contre les vaccins.
Les français très sceptiques sur les vaccins
Selon les chercheurs britanniques, plus d’un français sur quatre ne serait pas favorable à la vaccination et serait sceptique vis-à-vis de cette pratique. Avec 17% de personnes contre la vaccination en moyenne au niveau européen et 12% à l’échelle mondiale, la France est à la première place du podium avec 41% de la population qui estime que ce geste préventif n’est pas sûr, tandis que le Bangladesh est le pays qui accorde le plus de confiance avec 0,2% de sa population contre.
Pour mener leur étude les scientifiques ont interrogé pas moins de 65.000 personnes résidant dans 67 pays différents, surement la plus grande enquête sur le sujet à ce jour. Pour déterminer la confiance envers les vaccins, le questionnaire comportait 4 affirmations auxquelles les interrogés devaient réagir : « Dans l’ensemble, je pense que les vaccins sont sûrs », « Dans l’ensemble, je pense que les vaccins sont efficaces », « Il est important pour les enfants de recevoir les vaccins », et « Les vaccins sont compatibles avec mes croyances religieuses ».
En France, les crises sanitaires pour expliquer la méfiance
Face à la réaction française qui peut étonner, les scientifiques ont cherché plusieurs pistes pour expliquer un tel résultat. Ils mettent en avant plusieurs polémiques nationales sur les vaccins lors des 20 dernières années.
Cela pourrait être du à l’arrêt du vaccin contre l’hépatite B en 1998 qui était soupçonné de pouvoir causer la sclérose en plaque mais toujours sans preuve tangibles aujourd’hui, ou encore à cause de la campagne ratée pour le vaccin contre les papillomavirus, voir la crise de la vaccination de la grippe H1N1.