Les français continuent d'afficher leur méfiance face aux vaccins, selon un sondage Ipsos.
Une étude Ipsos pour le compte l’organisation française des industriels du secteur des médicaments (Leem) vient confirmer la méfiance grandissante des français à l’égard des vaccins mais aussi de la plupart des médicaments et des professionnels de santé. En pleine campagne de vaccination contre la grippe, le sondage révèle que moins des trois quart de la population fait confiance à cet méthode.
Seule la moitié estiment les bénéfices supérieurs aux risques
Sacrée championne du monde de la méfiance envers les vaccins par une étude internationale il y a peu, la France continue d’afficher sont scepticisme. Selon les résultats de ce nouveau sondage, moins de 70% des français font confiance aux vaccins, soit deux points de moins qu’en 2015 et le taux le plus bas depuis 2012. Ils sont 30% à admettre ne pas être à jour dans leurs vaccins et 6% ignorent même où ils en sont.
Mais les chiffres ne s’arrêtent pas là alors que seule un peu plus de la moitié des sondés (52%) estiment que les bénéfices de la vaccination sont supérieurs aux risques. Ils sont un tiers à penser que les effets positifs et négatifs se valent et 15% déclarent même qu’elle présente plus de risques que de bienfaits. Les plus sceptiques sont les plus jeunes selon le rapport, avec la génération des 25-34 ans en tête alors que les 55-59 ans sont les plus confiants.
Controverses et méfiance générale
Comment expliquer ces résultats ? Les doutes peuvent provenir de plusieurs polémiques nationales sur les vaccins lors des 20 dernières années. Cela pourrait être du à plusieurs scandales sanitaires comme l’arrêt du vaccin contre l’hépatite B en 1998 qui était soupçonné de pouvoir causer la sclérose en plaque, la campagne ratée pour le vaccin contre les papillomavirus ou la vaccination de la grippe H1N1.
L’âge peut aussi aider, les plus âgés ayant certainement vu l’effet des vaccins sur la réduction de maladies que les plus jeunes ne connaissent plus désormais. Peut-être qu’il s’agit d’une vague général de méfiance envers la médecine alors que le sondage constate une baisse à 84% de la confiance pour les médicaments, avec ou sans ordonnance et remboursés ou non.