Glioblastome : un traitement innovant pour accroître les chances de survie
Des scientifiques français ont dévoilé un traitement innovant orienté vers une molécule de surface du glioblastome, capable d'éliminer les tumeurs chez des souris atteintes de cancer. Cette percée pourrait-elle aussi fonctionner sur les humains ?
TL;DR
Une avancée majeure dans le traitement du glioblastome
Le glioblastome est reconnu mondialement pour être la forme la plus agressive de cancer du cerveau. Il n’épargne pas moins de 3 500 personnes chaque année, rien qu’en France.
Un chiffre accablant pour une maladie à la résistance déconcertante face aux thérapies conventionnelles. Cependant, l’espoir pourrait potentiellement émerger grâce à une avancée scientifique majeure made in France.
Le glioblastome, un casse-tête clinique
Désigné comme astrocytome de grade 4 par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le glioblastome ne laisse que très peu de chance aux patients.
Avec une médiane de survie globale ne dépassant pas les 15 mois, cette maladie reste un « défi clinique critique », ont affirmé des scientifiques du CRCI2NA, une équipe respectée du milieu de la santé associant l’Université de Nantes, l’Université d’Angers, Inserm et le CNRS.
Une nouvelle thérapie potentielle
Tout récemment, une lucarne d’espoir a ouvert les portes de la recherche sur ce fléau. Une équipe de scientifiques français a mis au point une thérapie innovante à base d’un anticorps monoclonal marqué par un isotope radioactif spécifique : l’astate 211, « l’élément naturel le plus rare sur terre ». Ce traitement a été testé afin de cibler le « syndecan 1 », molécule de surface du glioblastome liée à l’agressivité tumorale.
Des résultats probants chez la souris
Après administration chez des souris femelles, les résultats obtenus dévoilent des effets séduisants. Le taux de survie des souris arrivait jusqu’à 70 % après traitement, qui a également réduit les sites tumoraux. En outre, une protection immunologique à long terme a été décelée. Un progrès décrit comme « extrêmement prometteur » par Emmanuel Garcion, directeur de recherche Inserm en neuro-oncologie.
Ces résultats, bien que très prometteurs, ne marquent que le début d’un long parcours avant l’application possible sur l’homme. L’espoir est néanmoins bien présent, et ces avancées majeures dans la lutte contre ce maligne cancer démontrent l’intérêt grandissant pour la recherche dans le domaine de la radiothérapie vectorisée.