Grève des médecins : Des cabinets fermés depuis hier jusqu’à lundi pour protester contre la loi Santé
Plusieurs syndicats de médecins libéraux (notamment la Fédération des médecins de France et le Bloc, Syndicat des médecins libéraux, syndicat des chirurgiens) ont appelé leurs adhérents à fermer leurs cabinets les samedi 3 et lundi 5 octobre, afin de dénoncer le projet de loi santé de Marisol Touraine, alors même que les élections professionnelles du secteur touchent à leur fin.
Les médecins appelés à fermer les cabinets de samedi à lundi
Seule la Confédération des syndicats médicaux français, principal représentant des médecins libéraux, ne s’est pas jointe à cet appel, qui n’est selon elle que l’expression de « mascarades désordonnées et électoralistes ». Elle mène cependant un tour de France pour dénoncer une étatisation du système de santé. La prise en charge des patients sera néanmoins assurée, les Agences régionales de santé pouvant, selon les besoins, réquisitionner des praticiens.
Les reproches sont les mêmes que ceux adressés au projet de loi, pourtant présenté comme une mesure de simplification, depuis la grève unitaire des fêtes de fin d’année dernière : généralisation du tiers payant à tous les assurés d’ici 2017, mise en péril de l’exercice libéral, financiarisation de la médecine ou encore étatisation de la santé. Le président du Bloc, Philippe Cuq, dénonce ainsi un texte « dangereux du début à la fin ». Les syndicats appellent également à la « désobéissance civile » contre la mise en place du tiers payant généralisé. La raison principale de l’opposition à cette mesure tient aux retards de paiement des consultations en tiers-payant de la part de la Sécurité sociale, voire à des rejets. Quant au président de l’UFML, Jérôme Marty, il avait en août dernier mis en garde contre des menaces vis-à-vis du secret médical, « car il existe un risque de commercialisation des données du patient ».
Le texte continue quant à lui son chemin au Parlement. Il sera l’objet d’un vote solennel par le Sénat le 6 octobre prochain avant de revenir ensuite à l’Assemblée nationale.