Grippe aviaire : des indemnisations pour les éleveurs et la filière
Pour venir en aide aux éleveurs de volaille durement touchés par la grippe aviaire, le gouvernement a prévu des indemnisations pour compenser l’interruption de production.
La grippe aviaire sévissant dans le sud-ouest de la France, les autorités ont décrété un vide sanitaire dans les départements les plus touchés d’une durée d’un mois entre le 18 avril et le 18 mai. Si l’abattage de tous les animaux n’a pas été requis, la production va forcément au mieux se ralentir et au pire s’arrêter. Afin de venir en aide aux éleveurs d’oies et de canards ainsi qu’aux entreprises du secteur, le ministère de l’agriculture a mis au point des mesures d’indemnisations.
Grippe aviaire : les éleveurs seront indemnisés
La grippe aviaire qui sévit dans le sud-ouest de la France touche durement les éleveurs de volailles. Afin d’interrompre cette influenza aviaire, un gel des productions a été décrété dans plus de 4000 exploitations (75% de toute la production française de canards et d’oies). Hier, le ministère de l’agriculture annonçait une enveloppe de 130 millions d’euros pour indemniser les éleveurs ainsi que le reste de la filière.
Sur ces 130 millions d’euros, 110 sont réservés aux producteurs de volailles dont l’exploitation se trouve dans l’un des 18 départements concernés par le gel de la production. Ils pourront déposer une demande d’indemnisation dès le mois prochain explique dans un communiqué le ministère de l’agriculture. En outre, ils toucheront une avance de 50% sur les pertes estimées au mois de mai et le solde lorsque le chiffre définitif sera établi.
Les 20 millions d’euros restants sont réservés aux accouveurs, que leur exploitation soit située dans la zone de restriction qui avait été définie en début d’année ou non. Enfin, 60 millions d’euros sont réservés aux entreprises qui travaillent dans la filière (transport, alimentation des volailles, abattages, etc.).
Les aides pour les abatteurs jugées trop faibles
Si les aides de l’Etat pour les producteurs sont jugées satisfaisantes, ce sont les entreprises qui travaillent en aval qui pourraient se trouver face à des difficultés insurmontables.
Selon le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog) : “Le chiffre d’affaires perdu ne sera pas récupérable et la grande majorité des charges devra être assumée par les entreprises : sans aides de l’État, faillites et plan sociaux sont inévitables, particulièrement dans les nombreuses petites, moyennes ou grandes entreprises de la filière“.