Grossesse : la dépression peut affecter le développement neurologique de l’enfant, et non les antidépresseurs
Selon une étude, la prise d’antidépresseur n’impacte pas le développement neurologique de l’enfant, mais bel et bien la maladie psychiatrique, tel que la dépression.
Plusieurs facteurs peuvent influencer le développement d’un bébé lors de la grossesse. À travers une nouvelle étude, les chercheurs concluent que la prise d’antidépresseurs serait préférable à un état dépressif non traité lors de la grossesse. Cette information nous vient tout droit d’une étude publiée dans la revue Bilogical Psychiatry. Leurs travaux ont en effet permis de découvrir qui de la maladie ou du traitement étaient responsables de troubles de l’autisme et de retard de développement chez les enfants.
La prise d’antidépresseurs n’affecte pas la santé de l’enfant
Pour arriver à leurs conclusions, les chercheurs ont collecté les informations sur le développement de milliers d’enfants nés entre 2003 et 2011 aux Etats-Unis. Ils ont ensuite analysé séparément les enfants en fonction de trois groupes : les enfants souffrant de troubles de l’autisme, ceux touchés d’un retard de développement et pour finir ceux étant en bonne santé. Dans le panel étudié, un tiers des mers souffraient de problèmes psychiatriques avant ou pendant la grossesse. Un quart d’entre elles prenaient des ISRS ou autres antidépresseurs.
À travers leurs résultats, les chercheurs ont démontré que l’utilisation de ces médicaments contre la dépression n’était pas associée à un risque accru de développement de troubles de l’autisme ou d’un retard de développement chez l’enfant. Cependant, nous apprenons que le risque était deux fois supérieur chez les enfants de mères souffrant d’un trouble psychiatrique. De ce fait, nous apprenons ainsi que c’est bel et bien la maladie, et non les médicaments qui ont de possibles conséquences sur les enfants.
Jennifer Aimes, auteure principale de l’étude, explique : « Nos dernières découvertes sont une bonne nouvelle pour les femmes qui gèrent des troubles psychiatriques pendant la grossesse et elles sont cohérentes avec le nombre croissant de recherches qui essaient de démêler les relations séparées entre les traitements par ISRS de la mère et les indications psychiatriques pendant la grossesse concernant le développement neurologique de l’enfant ». Elle précise ainsi que « ces résultats devraient apporter une certaine tranquillité d’esprit aux quelque 6% de femmes enceintes aux Etats-Unis qui prennent des ISRS ».