Prendre du paracétamol pendant la grossesse mettrait en danger le futur enfant
Une nouvelle étude vient encore une fois prouver les dangers de la prise de paracétamol pendant la grossesse pour le futur enfant.
La consommation de médicaments ou même d’aliments est fortement encadrée à travers plusieurs recommandations pour les femmes enceintes. En effet, plusieurs substances pourraient entrainer des effets secondaires sur le futur bébé ou bien la mère. Par le biais d’une nouvelle étude publiée le 28 mai dans le European Journal of Epidemiology, les chercheurs affirment que le paracétamol pendant la grossesse pourrait engendrer un risque important pour l’enfant, notamment le développement de trouble du spectre autistique ou du trouble déficitaire de l’attention.
La consommation de paracétamol chez les femmes enceintes est dangereuse
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs de l’institut de Barcelone pour la santé mondiale (ISGlobal) ont recruté 73 000 duos mères-enfants issus de six cohortes européennes. Ils ont ainsi appris qu’entre 14 et 56 % des mères avaient pris du paracétamol pendant leur période de grossesse. Nous apprenons ainsi que les enfants exposés au paracétamol avant leur naissance avaient 19 % plus de risque de développer des symptômes typiques du trouble du spectre autistique (TSA) par rapport aux autres ; et 21 % plus de développer des symptômes de trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).
Les chercheurs précisent que les symptômes du TSA et du TDAH ont été évalués entre 4 et 12 ans afin d’arriver à ses résultats. Plusieurs covariables concernant la mère ont aussi été prises en compte dans ses travaux : alcool, tabagisme, niveau de scolarité, indice de masse corporelle avant la grossesse, problèmes de santé mentale pendant la grossesse, fièvre et infections pendant la grossesse, âge à l’accouchement…
Sílvia Alemany, chercheuse à ISGlobal et auteure principale de l’étude, explique : « Nos résultats sont cohérents avec les recherches précédentes. Nous avons également constaté que l’exposition prénatale au paracétamol affecte les garçons et les filles de la même manière, car nous n’avons observé pratiquement aucune différence ». Jordi Sunyer précise ainsi à travers les résultats : « nous sommes d’accord avec les recommandations précédentes indiquant que si le paracétamol ne doit pas être supprimé chez les femmes enceintes ou les enfants, il ne doit être utilisé que lorsque cela est nécessaire ».