Prix du médicament : Hollande signe un édito dans The Lancet
C’est par l’entremise de la prestigieuse revue médicale The Lancet que le président a appelé la communauté internationale à lutter contre les prix prohibitifs pratiqués par les laboratoires de pharmacie pour certains médicaments.
François Hollande a publié un édito dans The Lancet. Une démarche plutôt inédite pour un chef de l’Etat. Il appelle notamment les ministres de la Santé du G7 à se réunir afin de trouver des solutions pour faire baisser le prix de certains médicaments.
Lutter contre le prix prohibitif de certains médicaments
L’édito de la prestigieuse revue The Lancet, publié hier, est exceptionnellement signé par François Hollande. Le président français a plaidé pour que la communauté internationale prenne “ses responsabilités” en ce qui concerne la sécurité sanitaire en appelant notamment à une meilleure régulation du prix de vente de certains médicaments. Le chef de l’Etat espère qu’une réunion des ministres de la Santé du G7 trouvera des solutions afin de “lutter contre le prix prohibitif de certains nouveaux médicaments tout en favorisant l’innovation“.
Le président déclare notamment dans son éditorial : “Pour la première fois cette année, une réunion des ministres de la Santé des sept pays les plus riches de la planète devrait amorcer un dialogue et une coordination entre autorités de régulation, industrie pharmaceutique et patients” avant d’ajouter qu’il souhaite ainsi “assurer aux malades un accès effectif aux soins” puis de préciser que “la France y contribue d’ores et déjà en soutenant par exemple les politiques de gratuité des actes pour les enfants de moins de 5 ans dans 4 pays sahéliens”
Une forme d’attaque contre les dérives des laboratoires de pharmacie
Afin de justifier sa démarche peu commune, François Hollande rappelle certains chiffres : “chaque jour dans le monde, 16 000 enfants succombent à des maladies évitables comme la rougeole et la tuberculose. Des centaines de femmes meurent pendant leur grossesse ou lors de complications liées à l’accouchement, tandis que dans les pays pauvres, les maladies chroniques comme le cancer, les affections cardio-vasculaires ou respiratoires ainsi que le diabète sont désormais responsables de plus de la moitié des décès”.
Le chef de l’Etat souhaite réveiller les consciences et s’en prend aussi de façon indirecte aux laboratoires de pharmacie dont les pratiques commerciales ne sont pas toujours honnêtes. Cette initiative, assez inédite pour un président, nous rappelle que certains pays déjà, ne peuvent plus offrir à leurs malades certains médicaments pourtant de première nécessité, mais jugés trop coûteux.