Un homme tétraplégique retrouve le toucher avec un bras robotique
Par le biais d'un implant cérébral pour contrôler un bras robotique, un homme paralysé retrouve le sens du toucher.
Nathan Copeland ne s’attendait surement pas à retrouver le sensation du toucher un jour. Alors qu’il est tétraplégique depuis dix ans à la suite d’un accident, l’homme d’aujourd’hui 28 ans a participé a une expérimentation pour contrôler un bras robotique à l’aide d’implants cérébraux et il a pu ressentir à nouveau la sensation comme si elle venait de sa propre main.
Des électrodes dans le cerveau
Il est le premier patient tétraplégique a participer à cet exploit technologique, encore au stade d’essai, mené par une équipe de recherche de l’université de Pittsburgh aux Etats-Unis. Les résultats cliniques ont été publiés dans la revue scientifique Science Translational Medicine et détaille le processus. Le jeune homme a d’abord subit l’implantation de quatre petites électrode dans la zone du cortex cérébral chargé du toucher de la main droite.
Il est ensuite possible de stimuler directement cette partie du cerveau sans faire passer les impulsions électriques par la colonne vertébrale. Les électrodes ont été reliées à un bras robotisé muni de capteurs et lorsque l’on interagit avec celui ci, le patient connecté ressent les sensations. Les chercheurs ont ensuite fait des tests pour demander à Nathan s’il reconnaissait les doigts touchés et éventuellement la façon dont ils étaient touchés.
Le toucher transmit par un bras robotique
Les résultats donnent de l’espoir pour la recherche, le jeune homme arrive à reconnaitre le froid ou le chaud et réussi à décrire ce qu’il touche dans 93% des cas. Et ce, même les yeux bandés avec un taux de réussite de 80%. Les auteurs affirment que cette technique de stimulation peut générer une sensation naturelle. Nathan décrit la sensation : “C’est une sensation vraiment étrange. Parfois c’est plutôt électrique et parfois c’est une pression. La plupart du temps j’arrive à identifier les doigts avec précision”.
Les chercheurs assurent que ces sensations sont sans danger pour le patient et qu’il les garde environ 6 mois. Ils se réjouissent également d’arriver à transmettre une sensation proche de la réalité plutôt que de simples picotements. Ils s’agit pour eux d’une avancée vers un futur où l’on pourrait peut-être installer des prothèses contrôlées par le cerveau et capable de transmettre le toucher avec précision.