Insuffisance cardiaque : la moitié des séniors estime qu’on peut en guérir
L’Assurance Maladie a relancé une campagne de sensibilisation à l’insuffisance cardiaque, maladie encore trop méconnue.
On estime que l’insuffisance cardiaque concerne 1,5 million de personnes en France. Et ce nombre pourrait encore augmenter de l’ordre de 25% tous les quatre ans.
Et si elle concerne 10% des plus de 70 ans, on a tendance à la rencontrer de plus en plus parmi les moins de 55 ans en raison du tabagisme, du manque d’activité physique ou encore d’une alimentation déséquilibrée.
Une maladie à prendre en charge rapidement
Et pourtant, l’insuffisance cardiaque est encore trop méconnue. Au mois de septembre 2022, lors du lancement d’une première campagne d’information, les spécialistes regrettaient que trop de personnes estiment encore que la maladie n’est pas sérieuse.
Pourtant, elle nécessite une prise en charge la plus rapide possible afin d’éviter une évolution vers une décompression, laquelle peut mettre en danger la vie de la personne malade.
« Et si votre cœur essayait de vous dire quelque chose ? »
Lancée donc au début de l’automne dernier, cette campagne portée par le slogan Et si votre cœur essayait de vous dire quelque chose ? avait trois buts : mieux faire connaître les symptômes, améliorer et anticiper la prise en charge et favoriser le diagnostic de la maladie.
Dans son communiqué, l’Assurance maladie insiste :
Grâce à la première vague de la campagne, la connaissance globale de l’insuffisance cardiaque est en progression, avec 13 % des seniors qui la citent spontanément comme étant une des maladies cardiaques qu’ils connaissent (+3 % par rapport à juin 2022).
Les signes à reconnaître
Ce sont quatre principaux signes de la maladie que l’on retrouve dans le sigle EPOF (Essoufflement, Prise de poids, Œdèmes et Fatigue). Désormais, près de 9 seniors sur 10 perçoivent la fatigue comme un symptôme (88 %, +6 points) tout comme l’essoufflement inhabituel (87 %, +4 points). 70% des séniors citent les œdèmes (70 %, +8 points) et 37 % évoquent la prise de poids rapide (+11 points).
L’Assurance maladie et les spécialistes insistent qu’en cas de symptômes, même légers, un médecin doit les prendre en compte car même s’ils semblent négligeables au départ, ils vont s’installer.