Des caméras intelligentes pour détecter les chutes des séniors
D’après une étude du chef du pôle gériatrique du CHU de Limoges, installer des caméras intelligentes permettrait de détecter efficacement les chutes des séniors.
Tous les ans les chutes entrainent chez les séniors quelques 12.000 décès et 55.000 fractures du col du fémur, sans parler des séquelles psychologiques qu’elles engendrent come la phobie de retomber. D’après une étude du professeur Thierry Dantoine, chef du pôle gériatrique du CHU de Limoges, utiliser des caméras de surveillance permettrait de limiter la gravité des chutes.
Des caméras pour surveiller les séniors
Ces systèmes de Détection Systématique par Caméra Vidéo (DSCV) permettraient de détecter 24h sur 24 les mouvements anormaux des séniors comme des chutes, chez eux ou dans les institutions. Un incident détecté est alors reporté automatiquement à la personne désignée comme aidante. Pour que l’intimité soit respectée, les images sont cryptées.
Selon le Pr. Dantoine, cette technologie permet également de comprendre les origines de la chute et de mettre ensuite en place des stratégies de prévention. C’est aussi une aide au diagnostic. La chute a-t-elle eu lieu à cause d’un facteur environnemental (mobilier, obstacle, tapis, prise de risque, etc.) ou bien médical (perte de connaissance, malaise cardiaque, épilepsie, etc.) ?
En outre, ces caméras intelligentes sont une très bonne alternative au bracelet par exemple que la personne doit activer elle-même. Elles permettraient d’élargir ce système de détection aux personnes souffrant de troubles cognitifs.
Réduire les coûts
Cette étude du Professeur Dantoine porte aussi sur l’aspect économique de la prise en charge des des personnes âgées qui ont fait une chute. Une hospitalisation à cause d’une chute coûte en moyenne 8000 euros et le coût des chutes des séniors est évalué à 2 milliards d’euros par an en France. “Plus la technologie permet d’intervenir tôt après la chute, en cas d’impossibilité de se relever, moins les conséquences physiques et psychologiques seront importantes” expliquait M. Dantoine, réduisant ainsi d’autant les coûts de prise en charge.