La bière sans alcool est-elle aussi sans risque pour la santé ?
Au fil des ans, la bière sans alcool a gagné en popularité et sa production en Europe a augmenté, tandis que celle de la bière traditionnelle a diminué. Mais, sont-elles réellement un choix plus sain ?
TL;DR
- La bière sans alcool gagne en popularité en Europe.
- Cette boisson écarte les dangers de l’abus d’alcool, mais présente d’autres risques.
- La loi française autorise 1,2 % d’alcool dans ces boissons.
Une popularité grandissante pour la bière sans alcool
Soucieux de leur santé, de nombreux Européens se tournent vers la bière sans alcool, qui occupe une place de plus en plus importante sur les étalages.
Selon les récentes données d’Eurostat relayées par Actu.fr, la production de cette boisson a bondi de 13,5 % en un an, tandis que celle de la bière traditionnelle a diminué de 5 %.
Sans alcool, mais pas sans danger
La bière sans alcool élimine les risques liés à la consommation excessive d’alcool, deuxième cause de mortalité évitable selon Santé publique France. La prudence reste néanmoins de mise. « Aucune dose d’alcool n’est exempte de danger », affirme Mélissa Mialon, ingénieure en agroalimentaire et docteure en nutrition.
Les consommateurs sont ainsi invités à vérifier les pourcentages d’alcool sur l’étiquette. La loi française, en effet, autorise jusqu’à 1,2 % d’alcool dans les boissons dites « sans alcool ».
Un mythe calorique
Certaines idées reçues prétendent que les bières sans alcool sont moins caloriques. Mélissa Mialon dément : il est difficile de trouver une option non calorique. Guirec Aubert, biérologue, explique que « entre une bière sèche à 4 % et une bière sans alcool sucrée, il n’y a pas photo, c’est la deuxième la plus calorique ».
Présence de bactéries : un autre risque
En outre, une étude américaine révèle que les bières sans alcool sont plus susceptibles de développer des bactéries. « L’alcool agit comme un conservateur, donc les bactéries ne peuvent pas se développer dans une bière traditionnelle », explique Guirec Aubert. Mélissa Mialon souligne donc que la bière sans alcool, bien que limitant certains risques, en présente d’autres nouveaux.