Langue Bleue : zoom sur cette maladie mortelle menaçant les animaux d’élevage
Aux Pays-Bas, de nombreux troupeaux de moutons et de bovins sont actuellement affectés par la fièvre catarrhale ovine, aussi connue sous le nom de maladie de la langue bleue. Bien qu'elle ne soit pas nocive pour l'homme, son expansion à travers l'Europe est préoccupante. Quelles pourraient être les conséquences de sa propagation ?
Tl;dr
- La fièvre catarrhale ovine (FCO) se propage en Europe, touchant principalement les Pays-Bas.
- La maladie est mortelle pour le bétail mais inoffensive pour l’homme.
- La FCO est transmise par des moucherons piqueurs et le réchauffement climatique pourrait favoriser sa propagation.
- Aucun vaccin n’existe actuellement pour lutter contre cette maladie.
La fièvre catarrhale ovine (FCO) : une menace grandissante pour le bétail européen
L’élevage européen est en proie à une menace de taille : la fièvre catarrhale ovine (FCO), plus communément appelée la maladie de la langue bleue. Cette affection, bien qu’inoffensive pour l’homme, est potentiellement mortelle pour le bétail.
Une propagation rapide et inquiétante
La FCO est actuellement en pleine expansion en Europe. Apparue pour la première fois en Suisse en 2007, elle est désormais présente dans de nombreux pays dont les Pays-Bas, la Belgique et la France. «L’Organisation mondiale de la santé animale signale actuellement deux foyers infectieux “actifs” de FCO en France, l’un de la souche BTV-4 et l’autre de BTV-8», souligne un récent document du Ministère britannique de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales.
Un virus mortel et sans vaccin
La FCO est une maladie virale transmise par des moucherons piqueurs. Elle est particulièrement redoutée car elle peut entraîner des symptômes graves chez les animaux infectés : hyperthermie, difficultés de locomotion, ulcérations buccales, hypersalivation, et dans les cas les plus sévères, la mort. Il faut souligner que la mortalité varie entre 2 et 30% en moyenne mais peut aller jusqu’à 70% selon l’Organisation mondiale de la santé animale. À l’heure actuelle, aucun vaccin n’est disponible pour combattre cette maladie.
Une situation aggravée par le réchauffement climatique ?
La propagation rapide de la FCO pourrait être favorisée par le réchauffement climatique. En effet, les moucherons piqueurs, vecteurs de la maladie, ne peuvent mourir que si les températures descendent en dessous de 0°C. Or, avec l’augmentation des températures, ces insectes ont plus de chances de survivre et donc de propager le virus.
L’avis de la rédaction
La propagation de la fièvre catarrhale ovine est un signal d’alarme pour l’Europe. Elle souligne la vulnérabilité de notre système d’élevage face aux maladies animales et aux changements climatiques. Il est urgent d’intensifier la recherche pour la mise au point d’un vaccin et de renforcer les mesures de prévention et de contrôle pour endiguer cette menace.