“Late”, une forme de démence qui gagne du terrain chez les octogénaires
C'est en 2019 que cette forme a été découverte, et elle concerne davantage les personnes présentant déjà la maladie d'Alzheimer.
Il y a trois ans, des chercheurs de l’Université du Kentucky ont découvert une forme de démence baptisée Late (pour Limbic-predominant Age-related TDP-43 Encephalopathy).
Si les signes de cette démence peuvent être comparés à ceux de l’Alzheimer, leur origine est différente et à ce jour non déterminée.
Une vaste étude en cours
Plus de 6 000 participants, âgés de 88 ans en moyenne et originaires de plusieurs régions du globe, ont été recrutés pour participer à une étude d’ampleur qui est toujours en cours. Qu’il s’agisse de biopsie, de données génétiques ou encore cliniques, leur cerveau a été analysé.
Futura Santé nous informe que près de 40% des patients étaient touchés par Late, son stade n’important pas. D’autre part, plus de la moitié (54,9%) des personnes concernées présentaient aussi des plaques séniles caractéristiques d’Alzheimer.
Carol Brayne, professeure de santé publique à l’université de Cambridge qui a participé à l’tude, résume : “Étant donné que les âges plus avancés sont ceux où la démence est la plus courante, les résultats de Late sont particulièrement importants. Bien qu’il existe de nombreuses différences entre les études qui sont combinées ici, de la conception aux méthodologies, elles révèlent toute l’importance de Late et suggèrent que nos conclusions seront pertinentes au-delà de tout pays ou région du monde”.
25% des plus de 85 ans atteints
Pour les scientifiques, l’impact de cette forme de démence est “aussi important qu’Alzheimer” puisque 25% des personnes âgées de plus de 85 ans seraient concernés.
Quels sont ses signes, précisément ? D’abord, tout comme pour Alzheimer, la mémoire est touchée et progressivement, les activités du quotidien sont concernées. Cependant, son évolution serait moins rapide et son fonctionnement différent, impliquant une protéine particulière, la protéine TDP-43. Le diagnostic ne peut être confirmé qu’après la mort via une autopsie du cerveau. Les traitements prescrits habituellement pour soigner Alzheimer sont inefficaces contre Late. Les chercheurs demandent que soient étudiés les biomarqueurs immunologiques des démences, lesquels sont détectables quand le sujet est vivant.