L’électrosensibilité, reconnue juridiquement comme maladie handicapante
C’est une nouvelle passée presque inaperçue en juillet qui a finalement fait l’effet d’une bombe, brisant véritablement un tabou dans le domaine de la santé. Pour la première fois, un tribunal reconnaît que l’électrosensibilité constitue un handicap de niveau grave. Une victoire pour les défenseurs et représentants des milliers de personnes touchées par l’électrosensibilité.
La justice française reconnait l’électrosensibilité comme handicap
Ce phénomène qui touche environ 70’000 personnes en France faisait pourtant l’objet jusqu’à aujourd’hui d’une grande controverse chez les experts médicaux. Or, la plaignante de cette affaire, Madame Marie Richard, pourra désormais percevoir une allocation pour adulte. C’est une décision historique, la Justice reconnaissant non seulement le caractère handicapant de ce trouble, mais aussi car elle ordonne le versement d’une allocation.
Alors que l’OMS reconnait elle aussi ce syndrôme depuis 2005, elle précisait qu’elle ne pouvait valider les causes à effet, empêchant ainsi toute personne souffrant de cette pathologie d’accéder à des prestations. Soutenue par l’Association Robin sans Toit, Madame Richard souffre de troubles communs aux personnes dites hypersensibles aux ondes électromagnétiques.
Les symptômes sont nombreux et divers, se manifestant notamment par des troubles du sommeil, des picotements ou encore des maux de tête. Etant obligée de changer de logement, Madame Richard s’est retrouvée dans une situation précaire, désociabilisée et sans emploi. Aussi cette décision est une bouée de sauvetage en plus d’être une première, le seul antécédent remontant à 2014, avec un accord à l’amiable obtenu pour un homme de 32 ans. Ce patient s’est vu attribuer une aide par la maison départementale des personnes handicapées de l’Essonne. Mais s’agissant d’un accord à l’amiable, il n’est pas considéré comme une décision de Justice.