L’épidémie de grippe gagne du terrain, mais pourquoi aussi tard ?

Photo d'illustration. Un thermomètre. Pixabay
Le pic épidémique survient plus tardivement que les années précédentes, mais pourquoi ?
Le Covid-19 n’est pas la seule épidémie à rebondir. En effet, les derniers jours ont connu “une forte augmentation de l’ensemble des indicateurs de la grippe”, indique Santé publique France (SpF) dans son dernier bulletin publié mercredi 16 mars.
Plus aucune région de métropole n’est épargnée, à part la Corse. Le taux d’incidence de consultations pour syndrome grippal a presque été multiplié par deux en deux semaines, passant de 88 pour 100 000 habitants du 28 février au 6 mars à 148 du 7 au 13 mars, ce qui correspond à une augmentation de 95%. Et ce après une accalmie au début de l’année.
Allègement des contraintes liées au Covid
SpF indique que ce rebond est dû en partie à “l’allégement actuel des mesures de contrôle de la pandémie de Covid-19”. Avec la baisse du nombre de cas, le respect des gestes-barrière a aussi ralenti, favorisant la transmission du virus de la grippe.
L’inverse avait pu être relevé les deux hivers précédents, port du masque et lavage plus régulier des mains obligent.
Le retour à l’école
Santé publique France avance une autre raison, celle de la dernière rentrée scolaire : “Cette intensification de la circulation des virus grippaux survient tardivement dans la saison hivernale, vraisemblablement favorisée par la fin des congés scolaires d’hiver dans l’ensemble des régions”.
En regardant les courbes d’incidence, il est très facile de remarquer que l’augmentation du nombre de cas de grippe se superpose aux dates de rentrées scolaires de février dans les 3 différentes zones académiques.
Une immunité défaillante ?
la dernière raison est liée à l’immunité. Depuis 2020, les organismes n’ont pas vraiment eu l’occasion de se “frotter” au virus de la grippe. De fait, un peu comme un sportif, ce manque d’entraînement lui fait défaut alors qu’il le combattre. Sans compter que la campagne de vaccination était au maximum en novembre dernier, rendant les systèmes immunitaires plus poreux.
Santé publique France rappelle de fait que “l’adoption systématique des gestes barrières et la vaccination antigrippale sont des moyens efficaces pour se prémunir contre la grippe et ses complications”.