Les enfants handicapés sont doublement vulnérables
C’est dans le cadre de la Journée mondiale de l’enfance que ce problème a été soulevé, car les enfants handicapés présentent une vulnérabilité parfois sous-estimée ou même ignorée. Un rapport stipule que 70 000 enfants seraient concernés.
Ce sujet est « peu connu et peu étudié », alors que 70.000 enfants seraient concernés, constate ce rapport intitulé « des droits pour des enfants invisibles », publié à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, vendredi.
Ce chiffre, qui ne concerne que ceux dont le handicap est reconnu par les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), représente près de 20% des enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE).
Ces enfants sont victimes de leur univers familial
En matière de droits, les enfants handicapés ne seraient pas logés à la même enseigne selon les conclusions d’un rapport réalisé par le Défenseur des droits. Ce dernier a pu constater que leur vulnérabilité était plus importante à cause de leur milieu familial et de leur handicap. Ils ont généralement des troubles mentaux et psychiques importants, ils relèvent donc de la protection de l’enfance. Dans certains cas de figure, ils restent dans leur famille, mais ils bénéficient d’un suivi. Par contre, une mesure de placement peut être décidée.
70 000 enfants handicapés oubliés par les politiques publiques
Pour le Défenseur des droits, les enfants handicapés demandent une attention particulière au vu des conditions dans lesquelles ils grandissent. Il recommande ainsi une double protection pour ces 70 000 enfants qui sont généralement exclus des politiques publiques. Le manque de structures personnalisées est un réel problème pour les enfants et les familles. Ces dernières sont parfois impuissantes et elles éprouvent quelques difficultés pour affronter le quotidien. Certaines se tournent ainsi vers la justice pour obtenir de l’aide.
Des enfants à haut risque frappés par la violence
Ce rapport évoque tous les domaines qu’ils soient en lien avec le logement, l’éducation ou encore la santé. Il mentionne le placement des enfants handicapés dans des écoles classiques, mais elles doivent mettre en place des dispositions. Il précise ainsi qu’elles doivent devenir une norme alors que les écoles spécialisées seraient sélectionnées en dernier recours. Dans tous les cas, ce groupe d’enfants est la cible de violence, ils sont ainsi répertoriés dans la catégorie à haut risque.