Leucémie : une étude constate le lien entre les pesticides et la maladie
Une nouvelle étude française vient de prouver le lien entre l’exposition aux pesticides et le développement de leucémie.
Depuis de nombreuses années, les effets des pesticides sur la santé sont de plus en plus pointés du doigt. Afin de prouver les méfaits de ces substances, de nombreux scientifiques mènent des recherches poussées sur le sujet. Récemment, une équipe de chercheurs du centre hospitalo-universitaire (CHU) de Tours a constaté le lien entre les pesticides et le développement de leucémies. Cette nouvelle étude, publiée dans la revue Scientific Reports, prouve ainsi encore une fois la dangerosité pour la santé de l’utilisation de ces solutions.
Les pesticides toujours aussi néfastes pour la santé
Cela n’est pas nouveau, l’exposition aux pesticides a des effets sur la santé. Afin de prouver les liens entre différentes maladies et ces substances, une étude française a été menée par le CHU de Tours. Suite à l’analyse d’une multitude de données scientifiques publiées durant les 75 dernières années, les chercheurs français ont ainsi réussi à prouver que les pesticides augmentaient le risque de développer une leucémie. Pour être plus précis, l’étude a regroupé des données de plus de 3 955 patients atteints de leucémie aiguë myéloïde (LAM) entre 1946 et 2020 afin d’établir leurs conclusions.
50% plus de risque de développer une leucémie
À travers l’analyse de ces données, les chercheurs précisent que l’exposition aux pesticides, et principalement les insecticides, augmente de 50% le risque de développement de ce type de cancer des cellules de la moelle osseuse. Le professeur en charge de l’étude, Olivier Hérault, déclare d’ailleurs le 17 février à France Bleu Touraine : « Cette démonstration est inédite, car c’est la première fois que l’on établit clairement le lien entre une exposition forte aux pesticides et l’apparition de leucémies aiguës myéloïdes ».
Grâce à cette étude, l’équipe de scientifiques espère que la leucémie aiguë myéloïde soit reconnue comme maladie professionnelle pour les professionnels de l’agriculture, généralement très exposés à ces substances. Olivier Hérault déclare ainsi « La publication de cette étude va peut-être changer les choses ».