Le mode de vie des pères aurait, selon une nouvelle étude, un impact sur le développement du fœtus. L’alimentation, la consommation d’alcool ou de tabac modifierait les gênes du futur enfant.
Jusqu’à présent, on demandait aux futures mamans d’avoir une hygiène de vie irréprochable durant la grossesse, le nombre de produits leur étant interdits ne cessant de croître. Une étude américaine vient cependant jeter un pavé dans la mare en démontrant que l’hygiène de vie du père avant la conception aurait un impact non négligeable sur le code génétique véhiculé par ses spermatozoïdes et transmettre ses mauvaises habitudes au fœtus. Explication avec l’épigénétique.
L’hygiène de vie du père influence l’ADN du fœtus
L’épigénétique est la science qui étudie les changements dans l’activité des gênes sans impliquer de modification de la séquence ADN. Une étude récente publiée dans « l’american journal of Sten Cells » basée sur une étude épigénétique prouve que l’hygiène de vie du père a un impact sur le fœtus.
Selon la Dr Joanna Kitlinska, coauteur de cette étude : « le mode de vie et l’âge du père peuvent influencer les molécules qui contrôlent les fonctions génétiques. Un père peut affecter sa descendance directe, mais aussi les générations futures« . En clair, les vices du père influencent les gênes de ses enfants mais aussi de ses descendants.
Malbouffe, alcool et tabac modifieraient l’information génétique
Les spécialistes ont ainsi démontré que les excès alimentaires ou la mauvaise alimentation du père, sa consommation d’alcool ou de tabac pourrait modifier l’information génétique portée par ses spermatozoïdes et indirectement influer sur le développement du fœtus. Ainsi, les pères obèses ou consommant régulièrement de la malbouffe pourraient transmettre un risque accru de maladies cardiovasculaires ou de diabète chez son enfant.
L’âge du père au moment de la conception aurait aussi un impact pour les scientifiques. Ainsi plus le père est âgé, plus le risque que son enfant développe un trouble mental comme l’autisme, la schizophrénie ou la bipolarité est élevé. La consommation excessive d’alcool chez le père serait, selon les médecins, responsable d’une réduction de la taille du cerveau ou encore d’un faible poids voir d’un syndrome d’alcoolisation fœtale, même si la mère ne boit jamais d’alcool.