L’OMS craint une installation de la variole du singe dans les pays non endémiques

Image illustrant la variole. Image par <mohamed_hassan / Pixabay
Mercredi, l'Organisation mondiale de la santé a qualifié ce risque de "réel" avec 1 000 cas signalés à ce jour.
Mercredi 8 juin, l’OMS a annoncé que le risque d’installation de la variole du singe dans des pays non endémiques était “réel”.
Tedros Adhanom Ghebreyesus, son directeur général, a précisé à l’occasion d’une conférence de presse que “Le risque que la variole du singe s’installe dans des pays non endémiques est réel mais ce scénario peut être évité”.
Variole du singe : Accroitre la surveillance sanitaire
“Plus de 1 000 cas confirmés de la variole du singe ont maintenant été signalés à l’OMS dans 29 pays où la maladie n’est pas endémique”, a ajouté Tedros Adhanom Ghebreyesus. Dans ce cadre, il recommande aux pays de renforcer les mesure de surveillance sanitaire avec pour but d’“identifier tous les cas et les cas contacts pour contrôler cette flambée et prévenir la contagion”.
En revanche, aucun décès n’a été à ce jour recensé dans les 29 pays en question. Le Dr Tedros souligne que “L’OMS est particulièrement préoccupée par les risques que présente ce virus pour les groupes vulnérables, notamment les enfants et les femmes enceintes”. Quant aux personnes vivant dans des pays où l’infection est endémique, ils “méritent de recevoir la même attention, les mêmes soins et le même accès aux outils pour se protéger”.
Vaccin : combien de doses ?
Si jusqu’ici la majeure part des cas concerne “hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes”, quelques cas de transmission communautaire y compris chez des femmes sont rapportés. Sylvie Briand, à la tête du département des maladies pandémiques et épidémiques à l’OMS, a pour sa part précisé que “le vaccin contre la variole peut être utilisé pour la variole du singe avec un haut niveau d’efficacité”.
Seulement, l’OMS concède ne pas connaître la quantité de doses vaccinales en circulation à l’échelle mondiale. Mais le Dr. Tedros souligne que l’institution “ne recommande pas la vaccination de masse contre la variole du singe (…) Dans les rares endroits où des vaccins sont disponibles, ils sont utilisés pour protéger les personnes susceptibles d’être exposées, comme le personnel de la santé et le personnel des laboratoires”. En effet, la variole a été éradiquée officiellement en 1980.
“Nous contactons également les fabricants (de vaccins) pour connaître leurs capacités de production” et de distribution, a assuré Sylvie Briand.