Pour l’OMS, la transmission de la grippe aviaire H5N1 à l’homme est « une énorme inquiétude »
Lors d'une conférence de presse à Genève, Jeremy Farrar, le scientifique principal de l'agence sanitaire de l'ONU, a exprimé une profonde préoccupation. Quelles mesures peuvent être mises en place pour atténuer cette inquiétude ?
Tl;dr
- L’OMS exprime une « énorme inquiétude » concernant la propagation du H5N1.
- Aucune preuve de transmission d’homme à homme n’a pour l’instant été établie.
- Depuis 2023, 889 cas humains ont été enregistrés dans 23 pays.
- La surveillance et la détection des infections restent insuffisantes.
L’OMS préoccupée par la propagation du H5N1
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exprimé son inquiétude concernant la propagation croissante de la souche H5N1 de la grippe aviaire à de nouvelles espèces, y compris les humains.
La transmission humanitaire reste inexplorée
Jeremy Farrar, scientifique en chef de l’agence de santé des Nations Unies, a déclaré lors d’une conférence de presse: « Cela reste, je pense, une énorme inquiétude ». La principale crainte réside dans l’adaptation du virus H5N1 pour se transmettre d’homme à homme, bien qu’aucune preuve de ce type de transmission n’ait été mise en évidence à ce jour.
Locaux d’infection
Depuis le début de l’année 2023, l’OMS a annoncé un total de 889 cas humains de grippe aviaire dans 23 pays différents, ayant entraîné 463 décès. Cela équivant à un taux de létalité de 52%.
La surveillance nécessaire
Farrar a souligné l’importance de comprendre le nombre d’infections humaines qui passent inaperçues, car c’est là que l’adaptation du virus se produira. Il a également critiqué l’insuffisance des systèmes de surveillance et de détection des infections, mentionnant que « même dans le pays le plus riche du monde », des études sérologiques ont dû être lancées pour évaluer la transmission potentiellement omise.
Cas avérés de H5N1 aux États-Unis
Aux États-Unis, les autorités ont signalé début avril qu’une personne avait été testée positive pour la grippe aviaire après avoir été infectée par une vache laitière au Texas. Le cas correspond à un événement très rare de transmission du virus à un humain.
Jusqu’à présent, les cas aberrants de H5N1 se cantonnent à des évènements isolés, tels que le décès d’un enfant de neuf ans au Cambodge en février, après trois décès dans le même pays en 2023. Le patient américain quant à lui n’a montré qu’une conjonctivite avant d’être isolé et traité avec un médicament antiviral.