L’UFC-Que Choisir dresse un nouveau bilan sur la qualité de l’eau du robinet en France
L’UFC-Que Choisir et Générations Futures viennent d’établir un nouveau rapport sur la qualité de l’eau du robinet en France.
Année après année, la qualité de l’eau du robinet s’améliore sur le territoire français. Cependant, l’UFC-Que Choisir et Générations Futures alertent les consommateurs à travers un nouveau bilan de la qualité de l’eau du robinet en France. Les associations soulignent ainsi de « graves carences de la réglementation et des mesures de gestion locales en matière de pesticides et de perturbateurs endocriniens ».
La qualité de l’eau du robinet est remise en cause
A travers une nouvelle étude recensant les analyses de l’eau effectuées entre janvier 2019 et décembre 2020 dans 34 638 communes françaises, l’UFC-Que Choisir souligne que 98 % des consommateurs ont désormais accès à une eau conforme à l’ensemble des critères sanitaires, soit deux points supplémentaires par rapport à la précédente étude de 2017. Il est cependant constaté qu’environ un million de consommateurs n’ont toujours pas accès à une eau conforme, principalement dans les zones rurales.
Nous apprenons ensuite que 450 000 habitants boivent de l’eau dépassant les normes maximales en pesticides et 148 000 une eau contaminée par les nitrates. Du côté des contaminations bactériennes de l’eau en robinet, 80 000 consommateurs sont touchés. On note notamment ce type de contamination dans les zones montagneuses ou encore les régions rurales de l’Est. De manière globale, l’UFC-Que Choisir déclare : « S’agissant des pesticides, première source des pollutions, si depuis 2017, officiellement cela va mieux, l’étude met à jour des graves carences en termes de gestion des risques ».
L’UFC-Que Choisir et Générations Futures pointent tout de même des limites face aux analyses officielles de l’eau. Ils soulignent en effet que « plus de 750 molécules différentes de pesticides et de leurs dérivés sont susceptibles de se retrouver dans l’eau potable ». Cependant, seulement 206 sont en moyenne recherchées en France. Les associations précisent ainsi que chaque Agence régionale de Santé a sa propre liste de molécules recherchées. Ainsi, les associations expliquent que « le spectre des analyses est clairement insuffisant » pour vingt départements français. Par exemple, l’Aisne recherche uniquement 12 substances en moyenne, contre 609 dans le Var.
De ce fait, les deux associations demandent « qu’un renforcement urgent par le ministère de la Santé des exigences en matière d’analyses de pesticides devant être impérativement réalisées par les Agences Régionales de Santé » ainsi que l’interdiction des pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens.