Lupus systémique : diagnostic et traitement
Suite et fin de notre article consacré au lupus systémique, la forme la plus courante de cette maladie auto-immune.
Après avoir passé en revue les symptômes du lupus ainsi que les facteurs le favorisant, place au diagnostic et traitement de ses poussées.
Car rappelons-le, on ne peut guérir totalement à ce jour mais on peut prévenir son apparition et réduire l’intensité des poussées.
Diagnostic du lupus systémique
Ce sont plusieurs spécialistes qui vont se charger de cette mission, autour du médecin traitant :
- le médecin interniste, qui est en quelque sorte le chef d’orchestre des spécialités :
- le néphrologue (pour les reins) ;
- le rhumatologue ;
- le dermatologue voir l’ophtalmologue.
Dans un deuxième temps, un examen du sang pourra confirmer le lupus. Il passe par le dosage d’auto-anticorps qui ne devraient pas s’y trouver et qui peuvent donc révéler un lupus. Mais aussi, une baisse éventuelle du nombre de globules blancs, rouges, des plaquettes entre autres.
Il conviendra aussi de vérifier la co-existence d’une autre maladie auto-immune comme une thyroïdite, un syndrome des anticorps antiphospholipides ou un syndrome de Gougerot-Sjögren.
Comment évolue le lupus ?
Avec cette maladie alternent phases de poussées et de rémission. Les poussées sont favorisées par une exposition aux rayons UV, une infection, un arrêt brusque d’un traitement, ou des bouleversements hormonaux (une grossesse par exemple).
A l’inverse, pendant les rémissions, si les symptômes s’évanouissent cela ne concerne pas certaines anomalies biologiques. Enfin, la durée de l’un ou l’autre de ces deux phases n’est absolument pas prévisible. Cependant à propos de ce dernier point, les poussées peuvent être atténuées quand le lupus est pris en charge rapidement, et avec la mise en place d’un traitement sur-mesure.
Traitement du lupus
Les médicaments dédiés aux poussées
Selon la sévérité des symptômes et leurs localisations :
- anti-inflammatoires non-stéroïdiens et antalgiques pour les formes légères mais non recommandés quand le lupus concerne le foie, le système nerveux et vasculaire ;
- anti-paludéens de synthèse (hydroxychloroquine ou chloroquine) ;
- corticoïdes pour certaines formes aigües ;
- immunosuppresseurs pour les atteintes graves d’organes ;
- anticorps monoclonaux pour les formes les plus sévères.
Le traitement médicamenteux de fond
Ici, c’est la prévention des poussées qui est visée et la médication est moins lourde. Elle passe par les antipaludéens de synthèse, les corticoïdes et moins fréquemment les immunosuppresseurs.
D’autres traitements potentiels
Parmi ce qu’il est possible de mettre en place, citons des infiltrations de corticoïdes au niveau articulaire, de la kinésithérapie, éventuellement un suivi psychologique.
En ce qui concerne la prévention des complications enfin, l’hypertension, un taux élevé de cholestérol, un risque infectieux seront surveillés de près.