La malbouffe bientôt plus mortelle que l’alcool, le sexe et le tabac réunis ?
Des experts anglais rapportent qu'en 2050 la malbouffe et le surpoids entraineront plus de maladies que l'alcool, le sexe non protégé et le tabac réunis.
La malbouffe est mauvaise pour la santé, on le sait c’est même dans le mot, mais serait-elle encore plus mortelle que alcool, tabac et sexe non protégé réunis ? Si l’on en croit le rapport des experts anglais du Global Panel on Agriculture and Food Systems for Nutrition, d’ici à 2050 l’obésité et la malbouffe pourraient bien être un plus grand mal sur le long terme.
Plus de maladies mortelles liées à la malbouffe
On mettait déjà en garde contre les dangers d’un mauvais régime alimentaire sur la santé, mais aussi sur les coûts de l’obésité pour la société et il s’avère selon l’étude britannique que le surpoids pourrait avoir des effets ravageurs sur la santé publique et l’économie des pays concernés si rien ne change dans les 30 prochaines années. Alors que la Terre verra deux milliards d’humains supplémentaires d’ici 2050, les personnes en surpoids pourraient bien attendre 3,28 milliards de la population totale, contre 1,9 milliards actuellement selon l’Organisation Mondiale de la Santé.
Si le tabac, l’alcool et les rapports sexuels non protégés sont un enjeu de santé publique il s’avère que les maladies liées à un mauvais régime alimentaire seraient plus nombreuses, comme l’obésité, le diabète, l’hypertension artérielle, l’hyperglycémie, le cholestérol et des maladies cardiovasculaires.
Un enjeu mondial
D’après le Global Panel aucun pays ne serait épargné, aussi bien les pays développés qu’en voie de développement et notamment les pays africains et asiatiques. Certains souffrent même de sous-alimentation et de surpoids simultanément, car celui ci n’est pas uniquement lié à la quantité de nourriture mais aussi sa qualité. La malbouffe n’apporte pas les éléments nutritionnels nécessaires à un bon développement mais est riche en gras et sucre ce qui peut créer un surpoids malgré une sous-nutrition.
En Europe, c’est près de la moitié de l’Islande, un tiers du Royaume-Uni et un quart des français qui pourraient devenir obèses. Toutes les maladies liées auront des conséquences importantes sur l’économie même, c’est pourquoi les experts appellent à une réaction étatique semblable à celle mise en œuvre pour le tabac ou le VIH.