Mise en place d’un plan de suivi « Covid long » par le gouvernement
Le ministère de la Santé fait un pas de plus vers une meilleure reconnaissance de ce syndrome.
On estime à 700 000 le nombre de personnes affectées par un « Covid long » en France, et 10% d’entre elles ont besoin d’une prise en charge spécifique. Jeudi 17 mars, le ministère de la Santé a indiqué qu’elles allaient pouvoir bénéficier d’un accompagnement particulier, avec un parcours de soin.
Un effort sur la recherche va aussi être porté, car à ce jour les mécanismes de cette forme de Covid sont encore nimbés de mystères.
« Plus un syndrome qu’une maladie »
Au ministère, on précise que « C’est plus un syndrome qu’une maladie. Avec une kyrielle de symptômes : fatigue intense, dysfonction du système neurologique, troubles cognitifs, difficultés respiratoires, troubles sensoriels (anosmie persistante, bourdonnements, vertiges) ».
Seulement, la difficulté de déterminer les contours du syndrome est doublée par celle de la durée : alors que la phase aiguë de Covid est de deux à trois semaines, des symptômes vont perdurer parfois au-delà de trois mois. « Il faut donc documenter le lien entre l’infection et les symptômes qui en découlent », avance-t-on côté ministère.
Le plan en détails
L’enveloppe englobe la somme de 20 millions d’euros sur trois années, qui vient s’ajouter aux 10 millions d’euros dévolus à des projets de recherche. La Direction générale de l’offre de soins (DGOS) précise que « Le Covid long sera une orientation prioritaire du Développement Professionnel Continu (DPC) » en direction des professionnels de santé en exercice.
L’accès aux soins sera amélioré sur l’ensemble du territoire via le maillage de 130 cellules de coordination qui existent déjà. Le ministère ajoute que l’« Un des volets de la feuille de route se penche sur le Covid long pédiatrique. Selon les études, ces symptômes persistants toucheraient entre 20% et 30% des enfants infectés ».
Pour Pauline Oustric, présidente de l’association AprèsJ20 qui regroupe des « Covid longs », « Des progrès ont été réalisés On sait que c’est une réalité scientifique, avec des symptômes fluctuants et persistants. Qui peuvent être invalidants dans la vie sociale et professionnelle. Des pertes d’emploi, des déscolarisations… Il y a encore beaucoup à faire ».