Muesli non bio : ras le bol des pesticides pour le petit-déjeuner
Une analyse publiée ce mardi 11 octobre met en évidence la présence de pesticides dans les mueslis non bio.
Si le phénomène du bio prend de l’ampleur depuis plusieurs années, voilà une preuve de plus pour ceux qui n’y verraient aucun avantage. Une étude menée par l’association Générations futures et publiée ce mardi 11 octobre met en évidence la présence de nombreux pesticides dans les muesli non bio, qui pourraient bien être des perturbateurs endocriniens.
Des traces de pesticides dans tous les échantillons non bio
L’analyse menée par cette association spécialisée dans l’étude des dangers liés aux pesticides et aux OGM porte sur 20 échantillons de muesli, dont 15 non bio et 5 bio. Les résultats révèlent dans les 15 mueslis non bio en moyenne 9,4 résidus de pesticides dont 5,4 qui pourraient être des perturbateurs endocriniens. Générations futures note que ces doses ne dépassent pas le seuil admissible pour une consommation journalière entre 50 et 100 grammes de produit.
Mais à titre de comparaison la concentration moyenne de résidus de produits chimiques trouvés dans ces mueslis est 354 fois plus élevée que la concentration maximale tolérée dans l’eau de boisson pour l’ensemble des pesticides. François Veillerette, le porte parole de l’association, explique : « Nous ne disons pas que les gens vont être malades en consommant du muesli, mais qu’il est anormal de commencer sa journée par un cocktail de perturbateurs endocriniens qui peuvent notamment avoir des effets sur le fœtus pour les femmes enceintes ».
Bon point pour le bio, copie à revoir pour la réglementation
Une présence de pesticide qu’il attribue en partie au stockage des céréales, souvent saupoudrées de produits pour mieux être conservées. Le bio de son coté joue les bons élèves alors qu’aucune trace de pesticide n’a été retrouvée dans les cinq échantillons de muesli bio passés au crible.
François Veillerette conclut : « Quand on découvre dans un seul paquet jusqu’à 13 résidus de pesticides, on peut dire que les entreprises ont une marge de progrès ». L’association encourage les clients à être attentifs et les entreprises à réduire leur part de pesticides dans la production, voir à se fournir directement en matières premières bio. Du coté des entreprises ont joue la carte du silence ou bien du respect des normes, qui devraient être revues selon Générations futures.