Palpitations : qu’est-ce que la fibrillation auriculaire ?
Appelée encore fibrillation atriale, il s'agit d'une accélération du rythme cardiaque définie par une activité électrique désordonnée du muscle des oreillettes.
La fibrillation auriculaire (FA) figure parmi les troubles du rythme cardiaque. Normalement, oreillettes et ventricules cardiaques se contractent par le biais d’une impulsion électrique, à un rythme de 60 à 100 battements par minute quand le sujet est au repos.
En cas de fibrillation auriculaire, les impulsions électriques surviennent trop fréquemment et pas de manière efficace. Ce trouble affecte 1% de la population générale, et principalement âgée (plus d’une personne sur dix de plus de 80 ans). En outre, 20 à 30% des AVC (accidents vasculaires cérébraux) sont secondaires à une fibrillation auriculaire.
Les facteurs qui favorisent la FA
Si parfois aucune cause ne permet de déterminer précisément la manifestation de ce trouble, certains facteurs sont suscpetibles de le favoriser :
- l’âge, on l’a vu : le risque va croissant avec l’âge, et il est encore plus important si un parent au premier degré a présenté une FA ;
- obésité, diabète et syndrome métabolique ;
- pathologies du cœur : l’hypertension artérielle, maladie des artères coronaires et séquelles d’infarctus du myocarde, maladies du muscle cardiaque, ou encore anomalies des valves du cœur ;
- apnée du sommeil ou autres maladies respiratoires ;
- tabagisme, alcool, sports demandant une grande endurance… ;
- certaines maladies chroniques comme l’hyperthyroïdie ou une maladie rénale chronique.
Symptômes et diagnostic de la fibrillation atriale
La FA ne présente pas forcément des symptômes. Ici, soit elle est sera toujours ignorée, soit elle sera découverte à l’occasion d’une auscultation cardiaque ou d’un électrocardiogramme; voire par une complication comme AVC ou insuffisance cardiaque.
Les manifestations de la FA
Mais quand symptômes il y a, voici à quoi ils peuvent ressembler : palpitations, essoufflement, douleurs dans la poitrine, étourdissements, fatigue inexpliquée.
Dans le cas ou la fibrillation est intermittente, ce symptômes peuvent être épisodiques.
Diagnostic
Après quelques questions, le médecin va procéder à la mesure de la tension artérielle. Une auscultation du cœur permettra de lever le voile sur une fibrillation auriculaire, que confirmera un électrocardiogramme. Un bilan va ensuite affiner le diagnostic avec différents examens (analyse sanguine, électrocardiogramme d’effort ou polysomnographie si l’apnée du sommeil est suspectée.
Les traitements de la fibrillation auriculaire
Différents objectifs peuvent être poursuivis : prévention d’une embolie artérielle, réduction de la fréquence cardiaque,…
Si le bilan médical du patient le dicte, un traitement va être mis en place. Il peut s’agir :
- d’anticoagulants pour prévenir l’apparition de caillots et donc une thrombose artérielle ;
- de traitements de régulation du rythme cardiaque : médicaments anti-arythmiques comme des bêta-bloquants; une cardioversion électrique sur la poitrine (bref choc électrique pour retrouver des battements normaux et réguliers,…
- traitement de maladies associées : hypertension, pathologie d’une valve cardiaque, insuffisance cardiaque, hyperthyroïdie, apnées du sommeil…