Appelé aussi trouble de la personnalité limite, il s'agit d'une maladie mentale définie par une instabilité émotionnelle.
Le trouble de la personnalité limite, ou trouble borderline, perturbe le fonctionnement de la personne et affecte environ 2 % de la population.
Il s’agit d’une maladie psychiatrique complexe, dont les signes peuvent considérablement varier d’une personne à l’autre. Les contours de ses causes sont difficiles à esquisser, même si des facteurs environnementaux et génétiques sont avancés, tout comme un traumatisme ou un abus sexuel subis dans l’enfance.
Les signes du trouble borderline
Nous l’avons déjà mentionné, les manifestations du trouble limite sont nombreuses. Toutefois, il en est un commun à tous les sujets en souffrant, et c’est l’instabilité sur le plan émotionnel, du moral, accompagnée d’une sensation de vie morne, vide.
Avec une difficile gestion des émotions, des comportements impulsifs, imprévisibles, sont fréquents. Les changements radicaux d’humeur ou les sensations de vide sont aussi nombreux.
Les individus ont souvent une image dégradée d’eux-mêmes et peuvent aller jusqu’à l’auto-mutilation voire à la tentative de suicide. Les comportements à risque impliquant alcool, drogues ou jeux sont loin d’être rares.
Le point commun avec les trouble bipolaire et l’hyperactivité est la cyclothymie, c’est-à-dire une alternance rapide d’humeur (périodes d’hypomanie et de mini dépression). Le trouble borderline est souvent associé à d’autres comme le trouble anxieux, troubles de l’alimentation, dépressifs ou le TDAH.
Les personnes atteintes de trouble borderline peuvent cependant vivre et travailler de façon tout à fait normale à condition de suivre un traitement et un suivi.
Un trouble difficile à traiter
En raison de ses contours flous, le trouble limite de la personnalité nécessite un suivi psychothérapique à long terme, et chaque semaine. Les différents buts à atteindre sont la réduction de la survenance de crises, le travail sur la gestion des émotions, et la lutte contre le sentiment d’abandon.
Ces séances centrées sur la thérapie cognitive peuvent être associées à un traitement médicamenteux, principalement en vue de réduire le caractère impulsif et le truble anxieux. Antipsychotiques, anti-épileptiques, et parfois antidépresseurs sont prescrits, certes sur une longue durée mais à dose modérée.
Une thérapie familiale peut aider à restaurer une bonne communication entre tous ses membres de la famille, l’autre objectif étant d’intégrer les proches dans les stratégies thérapeutiques.