Appelé autrefois psychose maniaco-dépressive, il s'agit d'une maladie qui se caractérise par des troubles de l'humeur.
En 2013, la star de la pop Britney Spears se confiait dans un documentaire sur sa bipolarité, laquelle l’avait conduite quelques années auparavant à être placée sous la tutelle de son père.
Elle n’est pas la seule personnalité à en souffrir (citons par exemple Mel Gibson et Ben Stiller) et d’après l’OMS, les troubles bipolaires touchent 45 millions de personnes à travers le monde, et 2% de la population française. Ils touchent autant les hommes que les femmes.
Bipolarité : une définition
Pour faire simple, le trouble affectif bipolaire se caractérise par des épisodes maniaco dépressifs avec par intermittence, des périodes d’humeur normale. Les épisodes maniaques sont des moments où l’humeur est élevée, irritable. Elle peut être liée à une hyperactivité, un important débit de parole, une estime de soi exagérée et à un besoin de sommeil amoindri.
Autrement dit, et dans sa forme la plus courante, le trouble bipolaire se caractérise par une alternance de périodes d’exaltation de l’humeur (épisodes maniaques) et d’effondrement de cette humeur (épisodes de dépression).
Prévention et diagnostic
Il n’est à ce jour pas possible de prévenir un trouble bipolaire, et ses origines font encore l’objet de spéculations. Cependant, au début de l’année, des chercheurs américains ont communiqué sur les résultats d’une étude qui a porté sur un test sanguin en vue du dépistage des troubles de l’humeur.
Le souci majeur avec cette maladie, c’est que souvent confondue avec la dépression, de nombreuses années (on parle de dix ans en moyenne) peuvent s’écouler avant qu’elle soit diagnostiquée par la survenance des symptômes.
Symptômes d’un trouble bipolaire
Justement, les voici selon la phase dont il s’agit :
Phase maniaque
- hyperactivité, irritabilité, euphorie, diminution de l’inhibition, perte de l’objectivité, gonflement de l’estime de soi ;
- hypersensibilité à certains stimuli, qu’il s’agisse de couleurs, d’odeurs, de goûts, de sensations ;
- un mode de communication différent d’à l’accoutumée, c’est-à-dire un flux de paroles, de fréquents jeux de mots, un débit plus rapide ;
- une tendance à être distrait par l’environnement.
Phase dépressive
Plus fréquente que la phase maniaque, elle se caractérise par :
- une humeur très triste et pessimiste, des ruminations sur sa propre inutilité, son incapacité ;
- une perte d’intérêt pour toutes choses ;
- une incapacité à éprouver le moindre plaisir, à se laisser porter par des émotions ;
- difficultés de concentration, de raisonnement conduisant à une baisse de l’estime de soi ;
- un manque d’entrain général à s’atteler à une activité, la plus minime soit-elle ;
- un besoin de sommeil accru.
Trois catégories de troubles
Voici comment l’on classe les formes bipolaires :
- De type I, le plus aigu car consistant en une alternance de phases maniaques récurrentes et d’épisodes dépressifs majeurs ;
- De type II pour une alternance d’épisodes hypomaniaques (intensité de phase maniaque moindre) et d’épisodes dépressifs récurrents ;
- De type III quand un épisode maniaque de l’humeur est une conséquence de la prescription d’un antidépresseur.
Quel traitement ?
En ce qui concerne les traitements non médicamenteux : un suivi psychiatrique est nécessaire, qui va s’appuyer sur la psychoéducation (pour le malade et son entourage) ou encore l’électro-convulsivothérapie (sismothérapie) : il s’agit d’appliquer un courant électrique d’intensité variable à travers le cuir chevelu pendant un très court laps de temps, sous anesthésie générale.
Les traitements médicamenteux cette fois : à l’occasion de phases dépressives, anxiolytiques et antidépresseurs permettent un rétablissement du patient, quand la psychothérapie est associée.