Selon un sondage du laboratoire Bayer, les jeunes femmes de moins de 30 ans oublient régulièrement de prendre leur pilule.
Près de la moitié des jeunes femmes de moins de 30 ans nées entre les années 1980 et 1990, regroupées dans la génération Y, oubliraient de prendre leur contraceptif au moins une fois par mois. Ce sont les résultats d’un sondage mené en ligne par le laboratoire Bayer en collaboration avec Opinion Health qui s’intéressait au mode de vie et à la mémoire de ces femmes.
Des oublis fréquent de prendre la pilule
Les scientifiques ont interrogé 4.500 femmes entre 21 et 29 ans, de la génération appelée les Millenials, dans 9 pays différents dont la France. L’enquête constate ainsi que près de 40% des sondées oublient de prendre la pilule une fois par mois et 20% n’y pensent pas au moins une fois par semaine. Mais il s’agit là du deuxième oubli quotidien le plus fréquent, derrière le démaquillage du soir à 46% mais devant la recharge du téléphone portable à 24% ou la programmation du réveil à 7%.
Alors, les femmes têtes-en-l’air ? Pas vraiment, les scientifiques l’expliquent plus par un mode de vie différent aux nombreux impératifs et des oublis sous le coup du stress, qui sont somme toute connus de tout le monde. Ainsi 40% des femmes attribuent cet oubli à un agenda trop chargé, 25% à une modification du rythme de vie et des habitudes, et 16% au stress engendré par le travail ou l’université.
Un mode de vie changeant en cause
Les auteurs de l’étude précisent : « Presque la moitié de ces femmes (46 %) disent que c’est parce qu’un jour n’est jamais identique à un autre » et « plus de la moitié des femmes interrogées déclarent qu’elles sont plus susceptibles d’oublier leur pilule quand elles sont stressées ou préoccupées ». Les perturbations notées vont ainsi d’un changement de régime alimentaire au déménagement, en passant par le début d’un nouveau travail ou d’une nouvelle relation amoureuse.
Le mode de vie des Millenials fait que cette « tranche d’âge est ainsi moins protégée par la routine et plus sujette au stress, ce qui peut provoquer une certaine altération de la mémoire et des oublis des tâches quotidiennes » à cause du changement fréquent qui empêche les automatismes, selon le sociologue Jean-Claude Kaufmann.