Une étude américaine s'est intéressée aux bienfaits de Pokémon Go, un jeu mobile qui demande aux joueurs de se déplacer en ville pour capturer des créatures. Au final, l'application ne ferait pas tant bouger que ça.
Cet été le phénomène Pokémon Go a envahi les smartphones et les rues. Avec près de 500 millions de téléchargements depuis son lancement en juillet dernier, il était difficile de se promener sans croiser des joueurs en quête de ces petites créatures vidéoludiques, les yeux rivés sur leur écran. L’un des arguments en faveur de ce jeu mobile était qu’il faisait bouger les sédentaire et sortir les gamers de chez eux. Or d’après une étude américaine, le jeu n’aurait pas un grand impact sur l’activité physique au final.
Le phénomène Pokémon Go et l’activité physique
Les chercheurs de l’Université d’Harvard se sont penchés sur les bienfaits physiques de l’application Pokémon Go, qui demande aux joueurs de marcher et se déplacer en ville pour capturer Pikachu, Bulbizarre, Dracaufeu et autres créatures de la franchise de Nintendo. D’après les résultats de leur étude publiée dans le volume spécial noël du British Médical Journal, à terme l’activité physique des joueurs ne s’améliore pas significativement.
L’étude constate que les effets sur la santé ne sont que modérés et que pour une grande partie des chasseurs, l’activité physique n’aura pas été maintenue. Pour en arriver à ces résultats, les scientifiques ont interrogé et suivi 1.182 joueurs âgés entre 18 et 35 ans pendant 6 semaines.
Des effets modérés et pas maintenus
Grâce au service de géolocalisation de l’application ils ont pu mesurer le nombre de pas et le temps de marche des utilisateurs. Au cours de l’expérience, la moitié des chasseurs avait marché plus de 2 heures et dépassé le niveau 5 dans le jeu. Pendant la première semaine les gamers ont effectué environ 1.000 pas par jour, soit 11 minutes de marche, de plus que d’habitude.
Mais au final, au fur et à mesure des semaines, la nouveauté s’estompe, l’excitation disparait et les joueurs se déplaçaient de moins au moins, au point de revenir à leur niveau d’activité habituel au bout de 6 semaines.