Pourquoi la Covid-19 est plus infectieux que le coronavirus de 2003 ?
Le constat est simple, le Covid-19 se propage plus rapidement que le coronavirus de 2003. Mais pourquoi ?
Un groupe de chercheur s’est penché sur la question : Pourquoi le Covid-19 se propage beaucoup mieux que le coronavirus de 2003 ? La réponse à cette étude est la suivante : le virus a profité de la présence d’un récepteur très dense dans le corps humain afin de s’introduire dans l’organisme.
Le Covid-19 face au coronavirus de 2003
Avec plus de 45 000 cas déclarés le 24 octobre en France, le SARS-CoV-2 continue de se propager de façon intense lors de cette seconde vague. Afin de mieux comprendre le virus, des chercheurs ont décidé de mener une étude autour des méthodes de contagion du SARS-CoV-2 et du coronavirus de 2003. Les deux utilisent le même récepteur, mais l’un d’entre eux a infecté des millions de personnes contre « seulement » 8 000 en 2003.
Ravi Ojha, scientifique finlandais, déclare ainsi que « Le point de départ de notre étude était la question de savoir pourquoi le SARS-CoV, un coronavirus qui a conduit à une épidémie beaucoup plus limitée en 2003, et le SARS-CoV-2, se propagent de manière si différente même s’ils utilisent le même récepteur principal ACE2 ».
Covid-19 : un virus plus infectieux à cause d’un récepteur
Pour commencer, le groupuscule finlandais et allemand a découvert que le Covid-19 disposait d’une « clé » supplémentaire par rapport à son prédécesseur : la neurophiline-1. Ce récepteur est présent dans les voies respiratoires, les vaisseaux sanguins, ainsi que les neurones. Étant fortement présent dans les fosses nasales, le Covid-19 est ainsi beaucoup plus infectieux que le coronavirus de 2003.
Les chercheurs ayant élaboré cette étude travaillent aussi sur le séquençage du génome du SARS-CoV-2 depuis fin janvier 2020. Dr Giuseppe Balistreri et ses compères avaient d’ailleurs été surpris face à une différence flagrante entre le Covid-19 et son prédécesseur.
« Le nouveau coronavirus avait acquis un « morceau supplémentaire » sur ses protéines de surface, que l’on trouve également dans les pics de nombreux virus humains dévastateurs, dont le virus Ebola, le VIH et les souches hautement pathogènes de la grippe aviaire, entre autres » déclarait le Dr Balistreri.