Le Covid-19, un assaillant des tumeurs cancéreuses ? Une nouvelle étude révèle un côté surprenant du virus
Découvrez comment le Covid-19 pourrait attaquer les tumeurs cancéreuses: une nouvelle étude révèle une surprenante facette du virus.
Tl;dr
- Une étude révèle que le Covid-19 peut réduire les tumeurs cancéreuses.
- La présence du SARS-CoV-2 modifie l’action des monocytes, rendant la lutte contre le cancer plus efficace.
- Les résultats pourraient mener à de nouveaux traitements contre le cancer.
Le Covid-19 : un nouvel allié contre le cancer ?
L’adversaire public numéro un de l’année 2020, le Covid-19, pourrait se révéler être un allié inattendu dans la lutte contre le cancer. Une étude récente a démontré la capacité du virus à réduire la taille des tumeurs cancéreuses. Cette découverte pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements anticancéreux.
Une découverte inattendue
Cette recherche, menée à l’Institut Thoracique Canning de Northwestern Medicine, a observé que certains patients atteints de cancer et gravement malades du Covid-19 voyaient leurs tumeurs rétrécir ou leur croissance ralentir. Le Dr Ankit Bharat, chef de la chirurgie thoracique à l’Université Northwestern, explique : « Nous ne savions pas si c’était réel, car ces patients étaient très malades. » Pour comprendre ce phénomène, une étude a été lancée.
Le rôle déterminant du SARS-CoV-2 sur les monocytes
L’équipe du Dr Bharat a découvert que la présence du SARS-CoV-2 modifiait le comportement des monocytes, des cellules immunitaires qui alertent le reste du système immunitaire en cas de détection de cellules étrangères. Or, les cellules cancéreuses parviennent parfois à « tromper » ces monocytes et à s’en servir pour se protéger du système immunitaire. En présence du SARS-CoV-2, cet effet protecteur est modifié, permettant potentiellement au système immunitaire de détecter et de combattre le cancer plus efficacement.
Perspectives d’un nouveau traitement contre le cancer
Les chercheurs ont également découvert que l’ARN du Covid-19 déclenche la formation d’une cellule immunitaire unique capable de lutter contre le cancer. Selon le Dr Bharat, cette découverte offre une perspective prometteuse pour le développement de traitements mimant cette formation cellulaire, qui pourrait être utilisée pour traiter certains cancers courants tels que le mélanome, le cancer du poumon, du sein et du colon. « C’est incroyable, et une grande surprise, que la même infection qui a causé tant de dévastation puisse aider à créer une cellule qui combat le cancer », s’émerveille le Dr Bharat.
Cependant, tout traitement issu de ces découvertes ne remplacerait pas l’immunothérapie existante, mais serait utilisé en complément ou comme option secondaire en cas d’échec de l’immunothérapie.
Alors que les chercheurs espèrent commencer un essai clinique pour le traitement des patients cancéreux, le Dr Bharat conclut : « Nous en sommes aux premiers stades, mais le potentiel de transformer le traitement du cancer est là. »