Pourquoi l’anxiété peut se transformer en handicap ?

Un homme anxieux assis. Photo d'illustration. Nathan Cowley / Pexels.com
Ponctuelle, elle peut être bénéfique. Mais quand elle s'installe dans le temps et la fréquence, elle peut vite constituer un calvaire.
Le stress, quand il est la conséquence d’un souci d’ordre professionnel passager, d’un examen à l’école ou d’un danger immédiat, est tout à fait normal. Mais se sentir anxieux en permanence peut devenir une maladie invalidante, et l’on parlera alors de trouble anxieux généralisé.
Simplement, l’anxiété se définit par un sentiment d’insécurité, de peur, de de crainte. Une sensation de malaise voire de terreur devant un événement encore frais dans le temps ou à venir de façon imminente sont aussi susceptibles de survenir.
Les symptômes de l’anxiété
Les signes de l’anxiété apparaissent le plus fréquemment à la fin de l’adolescence ou au début de la vie d’adulte.
Les signes physiques
Voici les troubles physiques associés à un état anxieux :
- Tremblements, mains moites, bouffées de chaleur… ;
- Respiration rapide, impression d’étouffer, bouche sèche ;
- Palpitations cardiaques ;
- Nausées, douleurs au niveau du ventre, diarrhée ou constipation ;
- Vertiges, étourdissements ou céphalées ;
- Engourdissement des jambes, des bras ;
- Concentration rendue compliquée ;
- Difficultés à la déglutition ;
- Besoins d’uriner plus fréquents.
Les signes psychiques
Au niveau mental, ce sentiment de peur ou de mal-être finit par occuper totalement l’esprit. Les relations sociales s’en trouvent compliquées, et des troubles du sommeil peuvent survenir.
L’anxiété devient anormale quand elle s’installe dans la durée, quand elle advient sans raison apparente. Mais surtout quand elle vient se dresser en obstacle face à l’accomplissement de choses de la vie de tous les jours. Dès lors, quand il dure depuis longtemps, cet état doit inciter à consulter.
Le trouble anxieux généraliser peut se muer en dépression, pour parfois s’accompagner de tentatives de suicide ou de dépendance à l’alcool ou aux drogues.
Le traitement de l’anxiété sévère
La psychothérapie
L’anxiété pâtit d’une mauvais prise en charge car les patients ont du mal à passer le cap de la consultation. Pourtant, la psychothérapie démontre son efficacité dans une grande partie des cas. C’est la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) qui sera le plus souvent utilisée. Elle consiste, pour faire simple, à modifier de façon positive les croyances et pensées négatives que la personne qui en souffre cultive sur elle-même. Elle s’avèrera efficace à condition d’être pratiquée sur le long terme, c’est-à-dire et au minimum, une séance par semaine pendant un ou deux trimestres.
La psychothérapie de soutien, la psychanalyse, la psychothérapie analytique ou encore la thérapie pleine conscience sont aussi susceptibles d’intervenir pour aider le patient. Quoi qu’il en soit, il ne doit pas croire que l’anxiété est une “faiblesse”.
Traitements médicamenteux
Dans le cas où une psychothérapie n’est pas parvenue à juguler le trouble anxieux
généralisé, il convient peut-être de faire appel à la médication. En première intention, ce sont souvent des antidépresseurs qui vont être prescrits, en association avec des séance de psychothérapie.
Les anxiolytiques peuvent aussi intervenir en attendant que les antidépresseurs ne fassent montre de leur efficacité. Attention toutefois au risque potentiel lié à l’accoutumance.