Quatre médicaments anti-Alzheimer devraient être déremboursés
D’après de récentes informations, la HAS (la Haute Autorité de Santé) envisagerait le déremboursement de quatre médicaments anti-Alzheimer. Une mesure inquiétante pour tous les patients de cette maladie.
L’association France Alzheimer est immédiatement montée au créneau car il existe très peu de traitements pour la maladie d’Alzheimer et qu’un déremboursement de quatre médicaments anti-Alzheimer est une mesure qui sera réellement contre-productive pour les malades et leur entourage.
Vers un déremboursement des traitements anti-Alzheimer
Une mesure d’autant plus injuste, qu’il n’existe précisément que quatre médicaments, à savoir, la galantamine, la mémantine, la rivastigmine et le plus connu le donépézil. La Haute autorité de santé (HAS) estime que leur efficacité est insuffisante et voudrait faire passer leur SMR (service médical rendu) du statut de « mineur », à « insuffisant ».
Le professeur Mathieu Ceccaldi, chef du service Neurologie et neuropsychologie de l’hôpital La Timone à Marseille, également président du CMRR (la Fédération Nationale des Centres mémoire de ressources et de recherche) a expliqué qu’il serait « prématuré de tout arrêter. En arrêtant ces traitements, on court le risque d’accentuer une démédicalisation, qui aura aussi un effet négatif sur la prise en charge globale ».
Il y a aujourd’hui 850.000 malades déclarés d’Alzheimer en France, mais on estime que le chiffre officiel est plus proche du double. Si cette mesure de déremboursement de quatre médicaments anti-Alzheimer venait à voir le jour, cela laisserait ces derniers sans aucune solution de traitement pour ralentir l’avancée de la maladie. L’association France Alzheimer dénonce : « Les médicaments anti-Alzheimer constituent aujourd’hui une réponse thérapeutique pertinente pour de nombreuses personnes malades. Sans aucun traitement médicamenteux spécifique, l’intérêt du diagnostic (…) pourrait apparaître secondaire ».
La HAS fournira sa conclusion durant le mois de juin
Il s’agirait d’un problème car cela limiterait les diagnostiques précoces, alors que l’on sait qu’il est possible de ralentir le développement de la maladie si cette dernière est détectée rapidement. De plus, elle explique également que cette mesure sera quasi insignifiante pour les finances de la sécurité sociale, car tous les médicaments liés à la maladie d’Alzheimer sont déjà des génériques. La conclusion de la HAS devrait être rendue publique courant juin.
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