Le délai légal en France permettant de mettre fin à une grossesse dépendra de la méthode retenue.
Commençons par rappeler qu’il n’est pas nécessaire de passer au préalable par son médecin traitant quand une IBG est décidée. En effet, l’accès à un gynécologue est libre.
Cependant, la pratique est réglementée et passe par quelques étapes que le site gouvernemental ivg.gouv.fr précise très bien, et les informations sont également accessibles via le numéro 0 800 08 11 11 (appel gratuit et anonyme).
Pour rappel encore, le délai légal d’accès à l’IVG varie selon la méthode :
- Pour une IVG médicamenteuse, jusqu’à 7 semaines de grossesse soit 9 semaines après le début des dernières règles ;
- Pour une IVG instrumental, jusqu’à la 14e semaine de grossesse révolue, c’est-à-dire 16 semaines après le 1er jour des dernières règles.
L’IVG médicamenteuse
Cette technique se caractérise par la prise de médicaments qui vont conduire à l’interruption de la grossesse et l’expulsion de l’embryon.
Deux médicaments distincts doivent être pris l’un après l’autre :
La mifépristone, un antiprogestérone
Pris oralement, il va mettre fin à la grossesse, que le contexte soit une consultation en présence d’un médecin ou d’une sage-femme, ou à domicile après une téléconsultation (le médicament est alors délivré par une pharmacie).
Des saignements peuvent se manifester par la suite, mais l’interruption de grossesse n’est pas pour autant terminée.
Le misoprostol, une prostaglandine
Le second médicament est pris entre 24h et 48h suivant le premier : par voie orale, sublinguale ou trans-muqueuse orale (c’est-à-dire à l’intérieur de la joue).
Là encore, deux possibilités :
- pendant une consultation, tout en retenant qu’un risque d’expulsion sur le trajet de retour au domicile est toujours possible ;
- ou à domicile après prescription par un établissement de santé, par un médecin ou sage-femme ou par un centre de planification ou d’éducation familiale.
Le misoprostol provoque des contractions et donc l’expulsion de l’embryon, dans un délai compris entre 3 heures après sa prise, et jusqu’à 24 heures voire 72 heures.
L’IVG instrumentale
La première étape vise à dilater petit à petit le col de l’utérus. Une préparation médicamenteuse du col de l’utérus peut la faciliter, et elle se base sur la mifépristone, le misoprostol ou le géméprost (ovule par voie vaginale).
Le médecin pourra alors introduire un petit tube relié à un dispositif pouvant aspirer le contenu de l’utérus.
Cette méthode se déroule sous anesthésie locale ou générale selon la situation médicale et le choix de la femme, dans un hôpital ou une clinique autorisés à la pratiquer.
Elle ne dure qu’une dizaine de minutes mais une surveillance de la patiente est de mise pendant les quelques heures qui suivent. Généralement, le séjour est inférieur ou égal à 12 heures. Les médecins préconisent un accompagnement de la femme à la sortie de l’établissement.