Cette méthode, même si elle bénéficie désormais d'une certaine popularité, n'en finit pas de poser question. Répondons à quelques unes d'entre elles.
Développée par Maria Montessori au tout début du XXe siècle, la méthode pédagogique du même nom a donc un peu plus de 100 ans.
Prônant la liberté de l’enfant, son autonomie, elle continue de faire des adeptes même si elle a aussi ses détracteurs. Parmi les nombreuses questions qu’elle engendre, tâchons de répondre au mieux, du point de vue des tenants de cette méthode, à certaines d’entre elles.
Quel est le rôle de l’éducateur ?
On entend souvent dire qu’il n’y a pas d’enseignant Montessori, mais des « éducateurs ». Dès lors, que font-ils s’ils n’enseignent pas doctement ? Voyons-le plutôt comme une sorte de guide, préférant se retirer au profit de l’enfant et du groupe. Ou d’un médiateur, entre l’élève et le matériel pédagogique et/ou le groupe.
Ne jugeant pas, il est là pour aider, répondre aux difficultés rencontrées et stimuler l’intérêt et la curiosité.
Pourquoi aucune « récréation » n’est prévue ?
Moments sacrés d’une journée pour les plus petits, les récréations sont absentes de la pédagogie Montessori pour les 3-6 ans, hors pause méridienne. En effet, on estime que les enfants étant déjà très libres de leurs mouvements tout au long de la matinée, ils n’ont pas besoin de se dépenser autrement, surtout si cette pause est décidée par un adulte alors que l’enfant est concentré sur son travail.
Montessori et le temps à la maison
Pour Maria Montessori besoins et développement de l’enfant ne se limitent pas au milieu scolaire (et soyons honnêtes, ce n’est pas non plus ce que juge l’enseignement public).
Ainsi en-dehors de l’école, il peut participer aux tâches quotidiennes et son autonomie doit être respectée, tout comme à l’école. Il faut le laisser se tromper, car apprendre passe par cette étape également.
En d’autres termes, pour le temps à domicile, l’essentiel est de savoir écouter son enfant, parler, observer, aider sans trop intervenir, laisser le temps au temps.
Le dessin, une place particulière
Façon de s’exprimer pour l’enfant au même titre que la parole, le dessin est loin d’être négligé. Cette activité est essentielle car elle lui permet d’améliorer sa motricité fine pour que la créativité s’exprime.
Pourquoi le mélange des âges ?
La diversité des âges (3-6 ans, 6-9 ans, 9-12 ans dans la plupart des cas) permet la bonne émulation entre les élèves. En effet, les plus petits se sentiront concernés par cet environnement déjà investi par les plus « âgés » en qui ils auront envie de s’identifier, et ces derniers en retour pourront se sentir proches des plus jeunes, en connaissant les problèmes qu’ils pourront rencontrer et donc spontanément apporter de l’aide.