Il s'agit d'une maladie infectieuse grave, causée par une bactérie et qui touche le système nerveux.
Le botulisme est une affection neurologique provoquée par une toxine très puissante produite par la bactérie Clostridium botulinum. On la retrouve généralement dans le sol, les sédiments marins et le tube digestif de nombreuses espèces animales. La bactérie survit sous forme de spores.
Elle se développe en particulier dans les aliments mal conservés, et la pathologie est la conséquence la plupart du temps d’une intoxication alimentaire. Rare heureusement, la mortalité reste toutefois élevée si l’affection n’est pas prise à temps.
Deux types de botulisme
Botulisme infantile
Cette forme cause chez le nouveau-né (le plus souvent âgé de moins de 6 mois) une anorexie, une perte du contrôle de la tête, une constipation et une paralysie, une insuffisance respiratoire dans ses formes graves.
Dans l’intestin du petit patient, la bactérie se fait invasive à la différence du botulisme alimentaire qui est la conséquence de l’ingestion de toxine botulique se trouvant dans l’aliment. Chez le nourrisson, le miel mais aussi l’ingestion de poussières contenant des spores sont à l’origine de ce botulisme, lequel peut tout aussi bien aussi toucher un sujet adulte.
Botulisme par blessure
Ici, la plaie est infectée par Clostridium botulinum. Les symptôme sont alors :
- oculaires : une dilatation de la pupille, vision floue, double ;
- moteurs : une paralysie bilatérale qui atteint peu à peu les muscles du visage, des membres et enfin de la respiration, laquelle peut entraîner la mort ;
- au niveau des sécrétions : bouche et yeux secs, dysphagie, constipation voire occlusion, rétention d’urine.
Prévenir le botulisme
La prévention se base essentiellement sur un respect scrupuleux des règles de conservation des aliments. En ce qui concerne les bébés, il n’est pas conseillé d’ajouter aux biberons des produits sucrés à base de miel ou de sirop de maïs.
En cas de plaie, sa désinfection et sa protection sont indispensables.
Le traitement du botulisme
Après diagnostic (résultant d’un interrogatoire et d’un examen clinique du médecin, éventuellement associé à un électromyogramme ou des analyses dans le sang…), la prise en charge à l’hôpital est nécessaire.
Le traitement est principalement symptomatique. En cas de forme grave, des soins respiratoires intensifs avec ventilation assistée sont requis. La sérothérapie (injection d’antibiotiques) concernera là encore les formes sévères, mais elle sera efficace qu’en cas de prise en charge précoce du patient, c’est-à-dire dans les 24 premières suivant la manifestation des symptômes.
Les patients pris en charge sans délai guérissent sans séquelles, cependant la durée du traitement et de la convalescence peut s’étaler sur de longs mois.