Royaume-Uni : un essai clinique sauve une femme condamnée par un cancer du sein

Photo d'illustration. Le ruban rose de la sensibilisation au cancer du sein. Pixabay
Les médecins ne lui donnaient qu'une année à vivre, et c'est un traitement expérimental qui l'a sauvée.
Jasmin David a 51 ans aujourd’hui. En 2017, on lui diagnostique une forme agressive de cancer du sein après qu’elle a elle-même repéré une masse à un mamelon. Rapidement, le cancer va concerner également poumons, thorax et ganglions lymphatiques.
Si on la dit condamnée – on lui donne alors un an à vivre, elle se bat néanmoins et engage une chimiothérapie. Une thérapie vaine, et en 2018 elle subit l’ablation du sein. Puis, de nombreuses séances de radiothérapie.
Un médicament au stade expérimental
C’est en 2019 que la mère de deux enfants doit à nouveau faire face à la maladie. C’est alors qu’elle prend la décision d’accepter un essai clinique mené par le National Institute for Health and Care Research de l’hôpital de Manchester. Il s’agit de la combinaison d’un médicament expérimental et d’une immunothérapie déjà connue, leur but est de stimuler les défenses immunitaires contre les cellules cancéreuses.
Au Manchester Evening News, elle relate aujourd’hui : “Je ne savais pas si ça marcherait pour moi. Mais je me suis dit qu’au moins, je pourrais faire quelque chose pour aider les autres et la prochaine génération”. Et c’est toutes les 3 semaines que lui est injectée ce traitement, en intraveineuse et pendant 2 ans.
Un miracle en 2021
Elle raconte encore : “Au début, j’ai eu de nombreux effets secondaires horribles, notamment des maux de tête et des pics de température. J’ai même dû être hospitalisée. Et après Noël, j’ai commencé à bien réagir au traitement”. Mais au mois de juin 2021, les professionnels de santé ne sont plus en mesure de détecter de traces de la maladie. Aujourd’hui, elle respire : “Je veux profiter pleinement de la vie. Il y a deux ans et demi, je pensais que c’était la fin et j’ai maintenant l’impression de renaître”.
Du côté de Fiona Thistlethwaite, oncologue qui a dirigé cet essai, la satisfaction est naturellement de mise : “Nous sommes vraiment ravis que Jasmin ait eu un si bon résultat. Chez The Christie, nous testons continuellement de nouveaux médicaments et thérapies pour voir s’ils peuvent bénéficier à plus de personnes”.